L’essor d’internet, la facilité avec laquelle tout un chacun peut maintenant mettre en ligne du contenu, peut donner envie de devenir un infopreneur. De générer des revenus passifs, afin d’améliorer son indépendance financière, ou même de devenir riche. Comment gagner de l’argent passivement ? Quelles sont les différentes manières d’y parvenir ?

Définitions

Infopreneur et revenus passifs sont des termes de webmarketing qui sont très peu usités dans le langage courant. Ces mots, très spécifiques, sont pourtant un vocable intéressant à connaitre, du fait de l’émergence de certaines activités sur Internet.

Infopreneurs

Le terme infopreneur, de par sa nouveauté et sa relative rareté, peut-être une notion qu’il est nécessaire de définir. Il est bon de le savoir, ni Larousse, ni Le petit Robert, ni l’Internaute, ni les autres dictionnaires, physiques, ou en ligne, ne fournissent de définition à ce mot. Et pour cause, il se trouve en réalité que le terme est en fait une marque déposée, appartenant à H. Skip Weitezn, auteur, justement, du livre Infopreneur, et la définition qui y est offerte est la suivante :

Un infopreneur est une personne travaillant sur internet, et qui y rassemble, organise et diffuse de l’information, dans un but commercial.

Gagner de l’argent passivement

Infopreneurs - argent

L’autre expression qu’il convient de définir est celle de revenus passifs, ils sont constitués, au sens financier, de tous les revenus n’étant pas le salaire d’un travail actif. Au sens qui nous intéresse plus particulièrement, il est possible de dire que les revenus passifs sont des revenus ne résultant pas d’un travail (au sens d’activité demandant du temps), ou bien provenant d’un travail qui a déjà été réalisé dans le passé.

Les différentes manières de gagner de l’argent passivement sur internet

Gagner de l’argent passivement c’est finalement, au sens qui nous intéresse le plus ici, générer des revenus avec une tâche que l’on ne réalise qu’une seule fois, et qu’on va vendre plusieurs fois, ou réaliser un travail à un moment T, qui générera, seul, des revenus dans le futur. L’idée de ces revenus passifs recoupe en tous cas l’idée, que l’argent se fera seul, une fois que l’action initiale aura été réalisée.

Vendre des ebooks

Etre infopreneur, si vous avez assimilé la définition, consiste à compiler de l’information que l’on va ensuite vendre afin de monétiser une activité. L’exemple le plus souvent donné est celui des blogueurs qui vont compiler certains de leurs articles, en les approfondissant ou non, afin de créer un ebook pour le vendre sur internet.

C’est excessivement rentable et intéressant, puisque vous ne faites finalement que regrouper du contenu existant afin d’en tirer un bénéfice. Ces articles ont déjà été écris, et la seule tâche que vous réalisez dans ce cas est de les organiser ensemble afin d’obtenir un tout homogène, et peut-être de fouiller un peu plus les informations. Une fois en vente, vous ne faites plus rien, mis à part engranger les fruits du travail qui est maintenant terminé. Les e-books se vendront tout seuls, rapportant de l’argent sans ne plus rien avoir à faire.

Faire de la vidéo

« L’infoprenariat », par la vidéo est lui aussi très rentable. En effet, une vidéo, qu’elle soit vendue, ou monétisée grâce à la publicité, n’est tournée qu’une seule fois, mais rapportera sur le long terme. Soit en étant vendue à de multiples clients, soient en générant de l’argent à chaque vue.

Un blogueur, streamer, ou youtuber, peut en effet profiter de son expérience et de sa notoriété, afin de vendre des vidéos soit de formation en ligne, relatives au domaine de prédilection de l’infopreneur, soit de coaching, ou bien même ne pas les vendre, mais les proposer au visionnage sur une plateforme rémunératrice.

C’est-à-dire, pour prendre un exemple de vente, qu’un youtuber, profitant d’une petite notoriété, même si cantonnée à ses abonnés, pourrait tout à fait, proposer à la vente une formation vidéo du type : « Vous aussi devenez youtuber en 10 étapes en suivant ces conseils »

Il y a différents type d’infopreneurs dans le monde de la vidéo :

Le Youtuber

Le Youtuber tourne, monte et met en ligne des vidéos qu’il réalise, quel qu’en soit le sujet, et monétise ces vidéos grâce à une plateforme, Youtube étant la plus connue.

Le Youtuber va vivre du nombre de fois où sa vidéo va être visionnée et de la publicité incluse dans la vidéo.

Youtube rémunère le vidéaste au nombre de vues, les chiffres ne sont pas faciles à obtenir, mais on parle généralement d’entre 0.6 et 1.4€ pour 1000 vues. Ce qui correspond donc à une fourchette de 600/1400€ pour le million de vues. Pour prendre un exemple extrême, le clip Despacito (le recordman en vues) a été visionné un peu plus de 3 milliards de fois, ce qui correspond, juste pour la part reversée par Youtube aux ayants droits à 4.2 millions d’euros…

A ces chiffres il faut rajouter l’argent des contrats, que les marques signent avec les Youtuber, pour que ceux-ci fassent apparaitre certains de leurs produits dans les vidéos. Certains vidéastes utilisant youtube gagnent très bien leur vie, puisque l’on parle pour certains de 60 000 euros par mois.

Bien sûr ces chiffres concernent une petite minorité de propriétaire de chaîne, mais les personnes dégageant entre 1000 et 5000 euros, eux, sont légion.

Le streamer

Le streamer, se filme, en direct, en train de mener une certaine activité, le plus souvent, jouer à des jeux vidéo. Le streamer est payé par sa plateforme, ou bien il est salarié d’une entreprise qui regroupe plusieurs vidéastes. En plus de cette rémunération, le streamer reçoit des dons des personnes visionnant la vidéo. La vidéo est le plus souvent, une fois le direct terminé, posté sur une chaîne Youtube, pour une nouvelle monétisation.

Le blogueur

Le blogueur, écrit des articles, de manière gratuite, mais quand il devient infopreneur, c’est-à-dire finalement, blogueur professionnel, il va vendre un produit complémentaire sur son blog. Ce produit qu’il met en vente, peut être un livre, ou une vidéo. Le blogueur se sert donc de l’intérêt qu’il a su créer au sein de son lectorat pour monétiser son site. Les vidéos de formation sont très à la mode, celles de développement personnel aussi.

Publier des liens d’affiliation

Qu’est-ce qu’un lien d’affiliation ? C’est un lien Html, c’est-à-dire un lien cliquable qui va vous amener à une certaine adresse internet, vous permettant de récupérer une somme d’argent. Comment ça fonctionne ? Le lien redirige vers un produit disponible sur un certain site de vente.

Exemple : un infopreneur, blogueur, youtuber ou streamer, parle d’un produit dans le contenu qu’il propose, puis propose un lien à ses abonnés, leur permettant d’accéder à la page de vente de ce produit. A chaque fois que quelqu’un cliquera sur le lien, l’infopreneur touchera une petite rémunération. Si certaines personnes qui cliquent sur le lien, finissent par acheter le produit, l’infopreneur touche alors une commission, comprise entre 3 et 35% suivant les articles et leur valeur.

Créer des applis mobiles

Infopreneurs - mobile

Les infopreneurs qui sont développeurs peuvent développer une application mobile, de jeux, de coaching, ou de n’importe quel autre type, puis la mettre à disposition sur les deux principales boutiques d’applications, à savoir Itune et Google Play.

Si cette appli est gratuite, alors l’infopreneur profitera des gains de la publicité qu’il aura eu la bonne idée d’inclure dans son programme. Si l’application est payante, alors il touchera une partie de ce prix de vente. Il est même possible de proposer des applications payantes, avec de la publicité, et contenant des liens d’un programme d’affiliation…

Monter des sites spécialisés

Spécialisés dans le domaine d’activité où vous avez des compétences, afin de proposer la vente de services ou de produits dématérialisés. Ainsi, par exemple, un infographiste, peut tout à fait créer un site qui proposerait des thèmes graphiques, ou bien la réalisation de logos. Un photographe ouvrir une page internet pour vendre ses clichés les plus réussis…

L’hébergement de fichier a aussi le vent en poupe, proposer de l’espace en ligne, afin que des utilisateurs puissent y stocker des fichiers, puis, proposer des offres d’abonnement, soit pour augmenter l’espace disponible, soit pour que les utilisateurs puissent télécharger les fichiers plus rapidement.

Il y a même tout un business de revenus passif basé exclusivement sur les sites pour adultes, avec des formules d’abonnement, et de la publicité.

La communauté

Toutes ces façons de gagner de l’argent passivement sont très tentantes, mais pour que cela soit rentable, il faut que vous soyez en mesure de faire dans le gros volume.

Qu’est-ce-que ça veut dire ? Ça veut dire que toutes ces techniques ne sont réellement que très rentables du moment que vous possédez une grosse communauté, ou du moment où vous êtes capable d’attirer beaucoup d’internautes de passages sur votre page.

Si vous vendez une vidéo de formation 4.99€, il faut en vendre 375 par mois, pour générer un Smic brut (en enlevant 20% de taxes au prix de la vidéo).

Si vous faites des vidéos sur Youtube, il faut faire 3 millions de vues par mois pour générer un smic (sans apport de partenariat)

Si vous vendez une appli 0.99€ sur le Google Play Store, Google récupère la TVA pour la reverser à l’état français, donc il reste 0.79€ (c’est le hors taxe), puis Google prélève sa commission de 30%, il reste donc 0.55€. A ceci peut-être faudra-t-il ajouter l’amortissement du matériel vous ayant servi à développer l’application, et d’autres frais. Mais si on reste à 55 centimes par logiciel vendu, il faut en vendre 2727 par mois pour gagner un smic brut. La légende des développeurs codant une appli en 3 jours pour générer 3000 euros de revenus passifs par mois et donc légèrement fausse.

Tout ça pour que tout le monde comprenne bien que pour gagner plus, avec de l’argent passif, il faut être capable d’intéresser beaucoup de monde.

Car il en va de même pour les autres manières de générer passivement des revenus. Une marque se lancera-t-elle dans un partenariat avec vous si votre chaîne YouTube totalise 50 vues par mois ? Bien entendu que non, puisque le but de la marque est de faire de la publicité. Elle ne travaille qu’avec les influenceurs qui sont capables de lui offrir une large visibilité.

Un site de vente en ligne vous proposera-t-il une rémunération sur un lien affilié si vous réussissez à lui faire vendre 1 ordinateur par an ? Non, il faut que vous soyez en mesure de lui garantir un certain revenu pour toucher une commission.

Et ne parlons donc pas des simples publicités placées sur une page web ou dans une application mobile, ou il faudra, là, compter sur une rémunération maximale, par clic, de 10 centimes, il faudra alors, que 18 750 personnes (HT) cliquent sur votre publicité pour gagner un Smic (toujours brut). Sachant qu’en moyenne, seulement 2% des utilisateurs cliquent sur la publicité, il faut que votre site ait un trafic de 937 500 personnes au minimum pour gagner cette somme.

Tout dépend donc de la taille de votre communauté, ou bien alors de votre référencement. Car sans communauté, il est quand même possible de générer des revenus intéressants, à la condition qu’il y ait beaucoup de passage par le site où vous faites de l’argent. Ainsi, si vous voulez traiter d’un thème très en vogue, que vous êtes extrêmement bien référencé sur Google, que vous partagez des liens vers votre site avec de nombreux autres, alors oui peut-être qu’il y aura assez de trafic sur votre site pour générer un revenu.

Conscient de tous ces prérequis, certains infopreneurs n’hésitent donc pas à créer plusieurs sites ou blogs, parfois des dizaines, tous traitant de sujet très en vogue, ainsi, si chacun n’arrive à rapporter que 100 euros par mois, si vous en avez 50, vous générez 5000 euros par mois, sans qu’aucun ne connaisse de vrai succès.

Pour conclure il faut donc souligner que gagner de l’argent passivement est tout à fait possible, mais que cela dépendra beaucoup, soit de la communauté qui vous supporte, soit du travail que vous serez capable de fournir pour démarrer une multitude de projets simultanément. Etre infopreneur est une activité devenant petit à petit une réelle profession, mais elle reste, quoi qu’on en dise, très élitiste.