L’esprit d’entreprendre est l’une des composantes indispensables à chaque nation voulant un tant soit peu réussir son développement économique. Car c’est généralement l’esprit entrepreneurial qui participe le plus à la dynamique économique d’une nation. Un pays a donc tout intérêt à ce qu’une large part de sa population soit au fait de cet esprit.
Définitions
Il est nécessaire de définir, dans un premier temps, les deux notions qui seront abordées par la suite, pour qu’il soit possible de bien en comprendre leur intrication.
Esprit d’entreprendre
L’esprit d’entreprendre est un ensemble de qualités et d’aspirations, propre à un individu, qui vont lui donner l’envie de créer une entreprise, et la capacité de la gérer correctement.
Le wiktionnaire donne la définition suivante de l’esprit d’entreprendre : « Aptitude particulière, considérée comme un facteur de production, qui permet à une personne de coordonner les trois autres facteurs de production (terre, capital et travail), de prendre des décisions commerciales, d’innover et d’assumer les risques commerciaux. »
L’esprit d’entreprendre est quelque chose qui peut certaines fois être naturelle, où qui peut très bien être développé par le biais de certains enseignements. Les écoles de commerce comme HEC, ou alors certains diplômes comme le MBA (Master of Business Administration), développent cet esprit et fournissent les connaissances nécessaires à sa bonne application dans le monde de l’entrepreneuriat.
Il ne faut pas confondre l’esprit d’entreprendre, qui est donc la volonté, la compétence de monter et administrer une entreprise, avec l’esprit d’entreprise, qui lui est une autre notion. L’esprit d’entreprise, est plus ou moins la résultante de l’esprit d’entreprendre du chef d’entreprise. L’esprit d’entreprise est finalement la somme des valeurs, règles et interactions, qui font l’identité de l’entreprise.
Développement économique
Cette notion est très souvent confondue avec celle de croissance économique et c’est pour ça qu’il est vraiment important de la définir. Donc, le développement économique est l’évolution positive que connait un pays ou une population, conduisant à l’enrichissement de cette population et à de meilleures conditions de vie. Le développement économique est finalement très proche du progrès, tel que ce mot est utilisé généralement.
Alors que la croissance économique, n’est qu’un outil servant ce développement. C’est-à-dire que la croissance économique, mesurable avec des indices tels que le PIB ou le PNB, est un facteur d’enrichissement de la population, et de la nation dans sa globalité. Ainsi qu’un facteur de progrès de la société, puisque la croissance pourra simplifier, par exemple, la mise en place de projets couteux. La croissance économique est donc une composante du développement économique, mais pas son synonyme, en effet, ce développement peut passer par beaucoup de facteurs différents.
L’esprit d’entreprendre et la croissance
Comme il vient d’être dit, il ne faut pas confondre croissance et développement économique, mais il est impossible de nier qu’avant d’influer sur le développement économique d’un pays, l’esprit d’entreprendre appui sur les leviers de la croissance.
Il est très facile de comprendre que de nouvelles entreprises, vont booster le moteur de la croissance économique d’un pays.
Création de richesse
Une nouvelle entreprise c’est un chiffre d’affaires et des profits, c’est une redistribution des capitaux générés à ses employés, à ses actionnaires, et à l’Etat. C’est ça que l’on nomme la création de richesse.
Emplois
Une nouvelle entreprise c’est aussi l’embauche de personnel. C’est-à-dire, une augmentation de la consommation par l’augmentation du pouvoir d’achat de ces nouveaux employés.
Ces nouveaux salariés redistribueront donc eux aussi une partie des richesses qui leurs sont redistribuées. En injectant des capitaux sur le marché, et en donnant une part de leurs ressources à l’Etat.
Ce qui emmène directement à parler des impôts.
Impôts
Une nouvelle entreprise va payer tout un tas de taxe à l’état, qui n’auraient pas existé sans la création de cette société, c’est donc bien un apport en plus. Ces taxes sont, par exemple, composées de l’impôt sur les bénéfices, la TVA, la CET (Contribution économique territoriale), taxe d’apprentissage, taxe sur les salaires, taxe sur les véhicules…
Les salariés qui travaillent dans cette entreprise vont bien entendu eux aussi être soumis à différents impôts directement dépendant de l’existence de ce nouvel emploi. Cotisation sociale généralisée, Remboursement de la dette sociale…
De plus ces salariés vont certainement augmenter leur consommation, ce qui économiquement, influe sur la santé d’autres entreprises, en plus d’augmenter la TVA perçue.
Les impôts ne doivent pas être perçus, dans cette thématique, comme une contrainte, mais comme le moyen nécessaire, pour que l’Etat puisse, construire et gérer les infrastructures nécessaires au développement économique du pays, au bien-être de la population.
La création d’une nouvelle entreprise va donc conduire à un ensemble de conséquences économiques qui vont jouer sur la croissance économique, et donc sur le développement.
L’esprit d’entreprendre et l’éducation
L’incubation de l’esprit d’entreprendre, s’il n’est pas inné, passe fatalement par les études que va suivre le futur entrepreneur. Le cursus que devra suivre un élève de l’enseignement supérieur, afin de concrétiser sa création d’activité, doit être une occupation importante de l’état, notamment donc du ministère de l’enseignement supérieur, tant la finalité et les enjeux en terme de développement du pays sont importants.
L’éducation peut donc être vue comme une sorte d’investissement sur le long terme de la part des gouvernements.
Lao Tseu écrivait dans son fameux ouvrage le Tao Te King cette phrase devenue un véritable adage : « Donnez à un homme un poisson, et il aura à manger pour une journée, apprenez à un homme à pêcher, et il aura à manger toute sa vie. »
L’éducation, un investissement
T.W. Schultz et Gary Becker, deux prix Nobel d’économie, ont été les premiers à démontrer que l’investissement dans l’éducation favorise la croissance et donc le développement économique d’un pays.
L’éducation amène à un plus haut niveau de revenus, et le développement de l’esprit d’entreprendre à la création de nouvelles entreprises, d’entreprises innovantes.
L’innovation, en plus de créer de nouvelles richesses par la mise en place de choses qui n’existaient pas auparavant, va aussi avoir un impact sur la concurrence. L’apparition d’une société innovante au sein d’un secteur concurrentiel, va pousser à une certaine émulation de la concurrence. C’est-à-dire, qu’une seule jeune entreprise innovante, peut motiver tout un secteur d’activité à tenter de faire mieux.
Investir dans l’éducation c’est, pour un pays, s’assurer de futures retombées économiques. Et un rayonnement international engendré par les projets innovants de cette pépinière de futurs entrepreneurs.
L’éducation est rentable
Comme expliqué, investir dans l’éducation est une bonne stratégie quand un pays veut arriver à augmenter son développement économique. Les chiffres démontrent qu’une année d’études supérieures supplémentaire, augmentera, en moyenne, les revenus annuels du futur salarié, de 10%. Qui dit revenus plus élevés, dit plus d’impôts, et une plus forte possibilité de développement de l’esprit entrepreneurial.
En résumé, pour un état, investir dans l’éducation, en participant à une part des coûts, et en mettant à disposition une partie des infrastructures nécessaires, représentera un retour sur investissement extrêmement important, et une augmentation de l’esprit d’entreprendre, vitale à un développement économique satisfaisant.
Esprit d’entreprendre et le développement territorial
La culture de l’esprit d’entreprendre conduit à de nombreuses conséquences positives au niveau régional, l’esprit d’entreprendre, c’est la création de nouvelles entreprises, et c’est le cœur du dynamisme d’une région.
L’esprit entrepreneurial, ce sont plusieurs atouts indispensables pour les territoires.
- Les produits fabriqués localement sont une source de revenus pour la collectivité territoriale
- L’innovation entraine la mise à disposition de nouveaux produits et de nouveaux services à destination des populations locales, ce qui participe directement à ce qui a été défini au début de ce texte comme le développement économique.
- Création d’emplois, donc de croissance et d’impôts.
- Plus un territoire, connait d’innovation et d’implantations de jeunes sociétés performantes, et plus son attractivité sera importante. Donc, plus d’implantations de sociétés, c’est un cercle vertueux qui conduit à des prélèvements de taxes plus importants et à une plus grande création de richesse. L’exemple de la Silicon Valley est assez parlant.
La multiplication des entreprises travaillant dans les nouvelles technologies, à ces endroits précis du monde, ont fait de la Silicon Valley, un des réservoirs technologiques de l’innovation, les plus connus au monde.
- Plus un territoire dispose de sociétés implantées dans des secteurs d’activités différents, et moins ce territoire sera vulnérable aux crises qui pourraient toucher un secteur en particulier. Favoriser l’implantation de nombreuses sociétés, c’est, s’assurer une certaine pérennité économique, un développement économique crédible, et une croissance plus stable.
Ces différents atouts conduisent donc tous, à une augmentation de l’assiette fiscale, ainsi qu’à une évolution positive du pouvoir d’achat local, et à une pérennisation du marché. Donc à des conditions propices à un développement économique suffisant.
Il est évident que la somme des développements territoriaux est l’équation déterminante du développement économique d’un pays.
L’importance du développement économique
Comme vu, le développement économique est clairement porté en avant par le développement de l’esprit d’entreprendre. Mais pourquoi est-ce que le développement économique d’un pays revêt-il une telle importance ?
Le développement économique est, d’une manière schématisée, une évolution, positive, des conditions de vie de la société. Et il est directement indexé sur différents indicateurs comme la croissance économique.
Il est aisé de comprendre qu’une chute de l’activité économique est néfaste au développement. La crise des Subprimes de 2007, puis celle de 2008, en offrent un triste exemple. Ces crises ont engendré des crises sociales, à un niveau international. Les nombreux mouvements contestataires, souvent tournés contre le système bancaire et politique, comme Nuit Debout, en France, ou Occupy Wall Street aux Etats-Unis, sont révélateurs de cet état de fait.
Ces crises sociales sont de réels freins au développement économique, du fait que les populations perdent une partie de la confiance qu’elles plaçaient dans les institutions de leur pays, et dans son économie. Cette perte de confiance mène à un ralentissement de la création d’entreprises, et à une atténuation de la présence de l’esprit d’entreprendre dans la conscience collective.
C’est un cercle vicieux, puisque, sans reprise économique, la population reste frileuse vis-à-vis de l’entrepreneuriat, et que sans l’esprit d’entreprendre et la création d’entreprise il n’y pas de reprise économique.
C’est pour cette raison exacte que le mot d’ordre des différents états est de réussir à regagner des points de croissance, en diminuant le taux de chômage par exemple, afin de renouer avec un certain développement économique, de tendre vers la réussite.
Le développement économique conditionne la santé de la nation, et par là-même sa croissance démographique. La croissance démographique, permet de maintenir une population jeune, capable de développer l’esprit d’entreprendre, par l’éducation, de créer son entreprise, qui participera à la croissance économique, et donc au développement économique, qui permettra, entre autres, une bonne croissance démographique…la boucle est bouclée.
Promotion de l’esprit entrepreneurial
La haute importance de l’esprit d’entreprise sur la santé d’un état, doit pousser celui-ci à le promouvoir.
L’Union Européenne définies huit compétences clés pour l’apprentissage tout au long de la vie. Et l’esprit d’entreprise et le sens de l’initiative sont l’une de ces clés. Cette notion, d’après l’UE doit permettre à une personne d’identifier les opportunités, et de savoir les saisir. Elle doit aussi amener à pousser la population à être capable de passer d’une idée, à sa réalisation.
Que l’esprit d’entreprise soit promu de la sorte par l’Europe, démontre, si ce n’était fait, l’importance cruciale qu’il représente. Et la conscience qu’en à l’UE.
L’OCDE, Organisation de Coopération et de Développement Economique, travaille aussi à la promotion de cet esprit entrepreneurial, si indispensable au maintien de développement économique (ou reprise), des pays développés, et à la mise en place de ce développement dans les pays les moins développés, les PMA.
L’OCDE et la Commission Européenne ont en effet édité, conjointement, la publication L’entrepreneuriat dans l’enseignement : quoi, pourquoi, quand, comment. Cette publication théorise l’approche de l’importance de l’esprit d’entreprendre, ainsi que les débats inhérents à l’enseignement de cet esprit.
Pour conclure, vous l’aurez compris, l’esprit d’entreprendre est considéré, à juste titre, par les différents états, comme une condition importante du développement économique, ce qui justifie que cet esprit bénéficie d’un aussi bon enseignement. La reprise de ce développement économique est actuellement le Saint Graal que recherchent tous les Etats, suite aux différentes crises financières.
Entrepreneur, investisseur immobilier et passionné de liberté financière, j’ai accompagné des milliers de personnes à réussir sur internet au travers de formations en ligne, guides et coaching personnalisés.