C’est un enchaînement de plusieurs démarches et procédures que de monter un projet entrepreneurial. Vous devez valider votre projet, monter un plan financier, un business plan et choisir toutes les options de création et d’immatriculation pour votre entreprise.
La validation du projet de création d’entreprise
C’est une idée, une envie, qui est à la base de votre désir de créer une entreprise. Vous devrez développer votre projet pour arriver à un plan d’actions réelles. Attention à valider la viabilité de votre projet avant sa mise en œuvre.
Les critères pour valider l’idée de projet que vous avez sont les suivants :
– Faisabilité financière : Assurez-vous de disposer de moyens financiers suffisants pour poursuivre votre projet et de suffisamment de ressources afin de pouvoir subvenir à tous les besoins que vous aurez en attendant que vous puissiez dégager un salaire de votre activité entrepreneuriale.
– Faisabilité familiale : Une discussion avec votre famille est de rigueur avant de vous lancer dans un projet de cette ampleur. Vous devez avoir le soutien de vos proches et ne rien faire qui pourrait nuire à votre vie de famille.
– Faisabilité personnelle : Est-ce que votre projet est cohérent par rapport à votre personnalité ? Vous devez vous assurer d’avoir suffisamment de connaissances et d’expérience pour mener votre projet à bien. Vous devez être préparé.
–Faisabilité commerciale : Avant de vous lancer, vous devez tâter le terrain. Estimez la clientèle qui serait intéressée par votre offre, elle doit être suffisante. Une étude de marché peut être une bonne idée aussi afin de répertorier les principaux concurrents que vous aurez, et comment vous distinguer d’eux.
– Faisabilité technique : Sur le plan technique et matériel, votre idée doit pouvoir se concrétiser. Rendez-vous bien compte des contraintes que vous allez rencontrer et trouvez des solutions pour ne pas vous retrouver face à un problème trop gros, qui compromettrait votre entreprise.
Si votre idée à un fort caractère innovant, il est judicieux de le protéger. Pour ce faire, vous pouvez déposer un brevet. Vous vous assurez ainsi que personne ne vous « vole » votre idée. Une fois ces étapes franchies, vous pouvez vous lancer dans votre business plan.
Le business plan du projet de création d’entreprise
Cette étape vous permet en tant qu’entrepreneur de construire un pont entre votre idée initiale et la création de votre entreprise. Deux critères majeurs régissent un business plan :
– Il doit vous aider à mettre sur pied votre projet. Il doit assurer la faisabilité de votre idée et de sa rentabilité.
– Votre business plan doit pouvoir convaincre de potentiels partenaires de la viabilité de votre projet. Il doit prouver votre intérêt et votre sérieux.
Deux parties doivent composer votre business plan :
– L’économie et la description : Cette partie se compose notamment du business model, de la stratégie marketing, de l’étude de marché ou encore de la stratégie marketing et commerciale ou du montage financier et juridique. Vous pouvez, le cas, échéant, y ajouter une partie afin de présenter l’équipe réunie autour du projet.
– Les finances : Cette partie comporte des tableaux financiers prévisionnels, avec votre budget de trésorerie, votre plan de financement et votre budget prévisionnel.
Vous devez pouvoir identifier la base de votre projet. À savoir, ciblez la force principale de votre entreprise. Vous devez connaître ses clients potentiels, ses produits dans le détail et ses fournisseurs. Bien monter votre projet inclus aussi de pouvoir vérifier sa viabilité. Par exemple, vous devez connaître vos charges fixes, comme les frais pour un local ou du matériel, et vos charges variables, qui seront vos matières premières ou encore vos employés. Vous devez aussi fixer, en fonction de ces charges et de l’estimation de votre marché, le prix de vente de vos produits ou services.
À ce moment-là de votre projet, il est important que vous soyez réalistes et que vous ne voyiez pas trop les choses en grand. Votre business plan doit pouvoir vous assurer de la faisabilité et de la viabilité de votre projet. Avec ce dernier, vous devrez aussi convaincre votre banquier, car dans la majorité des cas, la création d’une entreprise implique un emprunt bancaire.
Identifier les attentes des consommateurs et des investisseurs
C’est pour séduire des consommateurs que vous montez votre entreprise. Peu importe votre clientèle, qu’elle soit composée de particuliers ou de professionnels, vous devez estimer le marché qui existe ou que vous devez créer.
Si vous vous attaquez à un marché déjà existant, vous devez vous assurer d’y avoir une place et de pouvoir tirer votre épingle du jeu. Pour le cas où vous comptez lancer un nouveau marché, il faut pouvoir estimer le plus précisément possible le prix qu’un consommateur sera prêt à mettre pour avoir votre produit ou votre service. De plus, essayez d’estimer la taille de ce potentiel marché.
Afin de faire appel à des investisseurs extérieurs, vous devez juger des besoins financiers de votre entreprise. Que ce soit l’investissement de base ou bien les frais de fonctionnement, rien ne doit être oublié. Afin de convaincre un investisseur, gardez à l’esprit que votre projet repose sur vous, vous en êtes la clé, et votre attitude sera déterminante. Votre personnalité sera prise en compte au moins autant que votre projet au sens strict, si ce n’est plus.
Le montage financier du projet de création d’entreprise
Votre montage financier doit vous permettre non seulement de financer correctement votre entreprise, mais aussi de vous assurer de quoi vivre en attendant que votre entreprise vous fournisse un salaire. Vous devez pouvoir assurer vos dépenses courantes en plus de celles de votre entreprise.
Pour ce qui est du montage financier pour votre entreprise au sens strict, les ressources prévues doivent assurer toutes les dépenses. Vous devez avoir un apport en capital et en compte courant, tout comme des aides, des subventions, et des emprunts bancaires, tout doit être répertorié. Prévoyez aussi une marge de manœuvre confortable, vous serez probablement amené à faire des dépenses imprévues et votre projet peut s’adapter de manière légère au fur et à mesure de son avancement. Vous devez pouvoir faire face aux imprévus.
Cette partie de votre financement relative à l’entreprise doit être exposée dans votre business plan, dans la partie du plan de financement. L’importance du montage financier relatif à votre entreprise varie en fonction du secteur d’activité que vous visez. À titre d’exemple, si vous êtes consultant ou bien freelance, votre activité ne nécessitera que peu de fonds. Ce qui doit par contre retenir toute votre attention et être très réfléchi, c’est la partie de votre plan de financement qui concerne vos besoins personnels. Est-ce que ce que vous prévoyez vous permettra de vivre ?
Le choix des options pour la création de votre entreprise
Immatriculer votre entreprise
En France, beaucoup de formalités administratives et juridiques sont nécessaires à la création d’une entreprise. Ces dernières dépendront du statut que vous choisissez. Juridiquement, pour pouvoir exister, une société a pour obligation d’être immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés, ou RCS. Dès lors que cette étape sera accomplie, vous pourrez commencer à facturer des clients. La rédaction et la signature de vos statuts doivent être faites, vous devez ensuite déposer votre capital social à la banque.
C’est alors que votre entreprise sera officiellement « en cours de formation ». Prenez garde toutefois, dans le cas où vous seriez marié, des dispositions supplémentaires s’imposent. Vous devez aussi, pour immatriculer votre entreprise, réaliser des apports, nommer un dirigeant, établir un état des actes accomplis au nom et pour le compte de l’entreprise que vous créez et enregistrez vos statuts.
Vous devrez aussi publier un avis de constitution dans un journal d’annonces légales et déposer votre dossier au greffe du Tribunal de Commerce. Choisissez le montage juridique, fiscal et social de votre société, à savoir, le statut du dirigeant. C’est un critère majeur de votre création de société. C’est sur trois points que vous devrez intervenir :
– le statut juridique : vous avez le choix entre une entreprise individuelle, une EIRL, EURL, une SARL, SASU ou encore une SAS, SNC ou SA, etc.
– le régime fiscal de votre entreprise : à savoir IR ou IS et son régime de soumission à la TVA
– le statut social : TNS ou bien assimilé salarié
Tous ces choix sont dépendants les uns des autres. Certains choix vous obligent à en faire d’autres. À titre d’exemple, si vous vous montez en EURL ou en EIRL, vous devrez obligatoirement vous affilier au régime social des travailleurs indépendants. De même, si vous vous montez en EIRL, vos bénéfices seront obligatoirement imposés à l’IR.
Et après avoir monté votre société ?
Quand vous aurez fait parvenir votre dossier au greffe et que votre société sera immatriculée, ce n’est pas terminé. Vous pourrez alors obtenir un Kbis en ligne, c’est en quelque sorte la carte d’identité de votre entreprise. Selon votre secteur d’activité, il vous restera encore quelques procédures à accomplir afin de terminer votre création, auprès de la Chambre des Commerces et de l’Industrie ou bien de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat notamment. Des réglementations différentes s’appliquent selon votre secteur d’activité.
De même, une fois que votre société sera immatriculée, vous pouvez alors faire un apport en compte courant d’associé. C’est la principale alternative au capital social de votre entreprise. Si vous voulez avancer plus vite, il vous est possible de réaliser une levée de fonds. Mais dans ce cas soyez prudent et bien préparé.
Que faire à la clôture de votre premier exercice social ?
Quand arrive la date de votre premier exercice social, vous devez rédiger un procès-verbal de votre première assemblée générale. Une copie doit alors être déposée au greffe du tribunal de commerce. Cette étape est obligatoire, par exemple pour les sociétés de plus de 11 salariés. Selon votre cas, il se peut que la création de votre entreprise soit vraiment complexe. Dans ce cas, des experts sont là, n’hésitez pas à les solliciter, comme par exemple des avocats, notaires ou experts comptables. Une bonne aide est très précieuse.
Les atouts français
Les entrepreneurs en France sont confiants, car ce pays est stratégique, il attire les investisseurs. C’est une bonne entrée sur le marché européen et les infrastructures font partie des meilleures au monde. En troisième position des villes les plus attirantes pour les investissements étrangers, on trouve Paris, devant New York et Hong Kong, Paris est un berceau de créations d’emplois. La réputation de la France repose aussi sur le fait qu’elle forme des travailleurs qualifiés, qui peuvent exercer dans des domaines à forte valeur ajoutée.
En France, les universités et les écoles sont reconnues à l’internationale et constituent une mine immense de travailleurs potentiels. Le personnel qualifié est un bon point pour les investisseurs étrangers. De plus, la France se positionne au deuxième rang des pays européens pour ce qui est de sa productivité à l’heure.
Elle est aujourd’hui considérée comme l’un des pays les plus aptes au développement d’entreprises nouvelles dans les domaines technologiques. Le nombre d’entrepreneurs qui montent une startup à Paris classe la ville au deuxième rang européen, après Londres.
Des formalités de création simplifiées
La France fait partie des pays du G20 où il est le plus facile de créer une entreprise, même si elle est souvent méprisée. Cinq procédures administratives suffisent, sept jours sont nécessaires. Or, dans les autres pays du G20, la moyenne est de plus de sept procédures administratives et de 22 jours de temps.
80 % du commerce mondial se fait dans le G20. Ici, la France est très bien positionnée, le nombre d’entrepreneurs qui choisissent la France ne cesse d’augmenter. Si cela est si simple en France, c’est qu’elle a su se développer au niveau de l’administration numérique afin de simplifier et d’accélérer les procédures. Par exemple, c’est dans ce but de simplification qu’a été créé le statut de micro-entrepreneur.
De nombreux dispositifs d’aide à la création
Les aides à la création d’entreprise en France sont nombreuses. Elles offrent à chacun la possibilité de créer sa propre entreprise, mais aussi et surtout de la développer plus aisément. Quel que soit votre domaine ou votre avancement dans votre projet, une aide sera forcément là pour vous soulager. Pour devenir entrepreneur, le temps sera votre principale ressource, tout comme l’énergie. Or, au départ, il n’est pas toujours obligatoire de quitter l’activité que vous aviez avant : cumulez vos activités pour plus de sécurité ; vous pouvez être à la fois salarié et entrepreneur.
Mener à terme un projet entrepreneurial en France peut alors s’avérer un peu périlleux, mais est énormément facilité en France par rapport aux autres pays de l’Union Européenne. Vous n’avez besoin que de quelques papiers pour les formalités, et de vos talents pour monter votre entreprise dans les meilleures conditions.
Entrepreneur, investisseur immobilier et passionné de liberté financière, j’ai accompagné des milliers de personnes à réussir sur internet au travers de formations en ligne, guides et coaching personnalisés.