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Créer son entreprise

Quels sont les différents types d’innovation ?

By avril 12th, 2018No Comments13 min de lecture

Définir le concept d’innovation revient à distinguer l’innovation d’autres termes. Cependant, lorsqu’on désire définir l’innovation, il est également important de ressortir sa typologie, étant donné qu’il existe plusieurs types d’innovation. Quels sont les différents types d’innovations existants ? Ce guide vous éclairera sur ce sujet.

Innovation et mythes

La question de l’innovation est une vision abordée de façon répétée et même parfois banale dans notre quotidien. Cela démontre une fois de plus son importance de plus en plus incontournable. Cependant, ce terme  peut constituer une source de confusion et une utilisation non ou mal contrôlée. Cette expression repose sur plusieurs mythes que vous découvrez de suite.

  • Le mythe selon lequel l’innovateur doit sortir de son mode de vie routinier et commencer à penser autrement. En observant bien, vous verrez que nombreuses sont les innovations qui reposent essentiellement sur l’amélioration d’un produit et ou d’un service existant. Elles ne font que conforter une façon de penser qui existait déjà.
  • L’idée du génie solitaire qui peut laisser penser qu’innover est en fait une question personnelle. Pourtant, tout innovateur pioche ses idées dans un berceau collectif et bénéficie de la portée de ses réseaux sociaux.
  • Le mythe selon lequel une innovation ne peut provenir que du monde de l’entrepreneuriat et des start-up. Pourtant, il existe beaucoup de grandes entreprises, et plusieurs travailleurs indépendants qui constituent les principaux acteurs de l’innovation.

Pour éviter de succomber au mythe dont renvoi cette expression, il vaut mieux avoir une définition nette et claire du mot innovation afin de mieux connaître tous ses pans (aussi bien les tenants que les aboutissants).

Définition

types d'innovation - radicale

Le mot innovation ce trouve de nos jours sur toutes les lèvres, et sa compréhension est très souvent en rapport avec les efforts fournis pour  la création d’un nouveau produit et/ou services. En réalité, l’innovation comporte une définition beaucoup plus complexe. Elle se définit comme étant la mise en application (implémentation) d’un bien ou d’un service, ou même encore d’un procédé nouveau ou légèrement amélioré, d’une nouvelle procédure de commercialisation ou d’une nouvelle stratégie organisationnelle dans les activités de l’entreprise.

Innover, c’est donc d’abord introduire de la nouveauté dans le secteur économique. Il  se différencie nettement du mot inventer, dans la mesure où  ce dernier n’entraîne pas la propagation de l’innovation dans l’environnement de l’entreprise.

Une entreprise innovante a 3 importants piliers qui l’aide à réussir, à savoir, une structure qui lui sert de soutien, une bonne attitude organisationnelle et enfin des processus adaptés aux situations du marché. Une fois sa maturité atteinte, l’entreprise se doit d’avoir une feuille de route qui comporte entre autres les potentielles innovations qu’elle devra réaliser.

Domaine d’application de l’innovation

L’innovation, contrairement à ce que pensent bon nombre de personne, n’est pas seulement réservée au domaine économique et technologique. Elle se retrouve aussi  dans les sciences sociales telles que :

La sociologie de l’innovation

Ici, l’innovation est portée sur les conditions sociales, économiques et scientifiques ayant permis la création des nouveaux produits, ainsi que leur impact dans la société. On parle aussi d’innovation sociale.

Exemple : l’intérêt que la sociologie des usages porte au rôle des utilisateurs.

Le management de l’innovation

Le management de l’innovation étudie les différents méthodes et moyens qui permettent d’innover.

La géographie de l’innovation

La géographie de l’innovation quant ’à elle se rapporte aux lieux de la science et de l’innovation. Elle étudie aussi  l’influence que ces dimensions géographiques ont sur la conception, le partage et la circulation des innovations. Elle analyse également l’impact territorial et spatial de la conception et la transmission des activités et des connaissances en recherche et développement.

Les différents types d’innovations

Dans le monde de l’entreprise, il existe généralement 4 types d’innovations, et le choix ou la combinaison de ceux-ci, peut propulser une entreprise vers les sommets, la stabiliser ou tout simplement la ruiner. Deux d’entre eux sont en rapport avec l’innovation technologique. Les deux derniers types d’innovations sont consacrés au développement des marchés.

L’innovation incrémentale

L’innovation incrémentale a principalement pour but l’amélioration de façon continue des produits déjà existant déjà et d’optimisation leur production. Généralement, ces produits proviennent d’une plateforme technologique unique.

Ce type d’innovation est très populaire dans les entreprises qui sont déjà suffisamment établies, car elle permet de continuer de  ravitailler leurs traditionnels marchés, de maintenir leur compétitivité, et ce, sans trop prendre de risques.

Dans cette façon de procéder, les produits qui subissent des modifications successives changent très souvent de version. C’est ainsi que vous verrez les versions 1, 1.2, 2, 2.1, ainsi de suite. La grande majorité d’entreprises innovantes qui choisissent ce type, et adaptent à cette stratégie, leur modèle d’affaires, prospèrent.

A titre d’exemple, rappelez-vous que l’entreprise Gmail, à ses débuts était sous la version Beta. Ses fonctionnalités étaient très limitées et se résumaient à l’envoi et la réception des courriels. Google s’est avéré  plus malin que la plupart de ses concurrents. Il a élaboré une feuille de route des innovations incrémentales qu’il devait réaliser afin de perfectionner Gmail. La mise en œuvre de ces améliorations a été un grand succès et a conduit au résultat que vous connaissez aujourd’hui. Il ne s’est pas limité à Gmail ? Il a étendu cette stratégie à l’ensemble de ses produits.

Trois  éléments fondamentaux sont à retenir de  l’innovation incrémentale :

  • Elle représente un risque d’affaires faible, pour les entreprises qui l’utilisent ;
  • C’est une innovation pertinente pour tout consommateur, car celui-ci continuera de bénéficier des produits plus performants et plus fiables ;
  • Elle permet de réduire des coûts de la production dans tous les secteurs industriels. Elle devient donc le moteur de la compétitivité de l’entreprise.

Pour garantir la prospérité de son établissement sur le long terme, il n’est pas judicieux de reposer son marketing exclusivement sur l’innovation incrémentale. Nombreuses sont les entreprises qui,  autrefois prospères, ont fini par disparaître du fait de l’unicité de l’innovation choisi. Ils se sont par la suite vu remplacer par les entreprises qui ont opté pour la diversification du type de leur invention. Seras Canada n’était-il pas le précurseur de la vente via les catalogues ?  Il s’est vu sombrer par ce qu’il n’a pas su  produire des produits innovant et s’adapter au mode de vente en ligne.

L’innovation adjacente                         

L’innovation adjacente consiste quant ’à elle à exporter un produit qui existe déjà qu’il soit à son état initial ou qu’il ait subi une innovation incrémentale, vers un nouveau marché. Plusieurs entreprises qui utilisent cette méthode dans l’optique de diversifier davantage leur offre et de conquérir de nouveaux marchés. Vous pouvez prendre l’exemple des fours. Ils sont fabriqués à l’origine pour la cuisson domestique. Mais de nos jours, leurs utilisations s’est étendues  dans le domaine commercial, et même industrielle.

L’innovation adjacente est parfaitement adaptée pour diviser les marchés en segments et permettre de planifier une croissance de revenus, ceci en investissant le moins possible dans le développement de produits nouveaux.

La combinaison des deux premiers types d’innovation, permet de maintenir, à des risques d’affaires réduits, une offre directement liée aux besoins exprimés des clients.

L’innovation radicale (Breakthrough)

L’innovation radicale consiste à la mise sur pied sur le marché de nouveaux produits ou services. Cette innovation représente un très haut risque d’affaires dans la mesure où, le produit  conçu peut ne pas subvenir aux attentes de la clientèle.

Sur cents start-up  quatre-vingt-quinze sont ceux qui choisissent ce type d’innovation. Celles des entreprises qui réussissent dans cette voie, deviennent très rapidement des leaders dans leur secteur. Les exemples de sociétés qui ont réussi en utilisant l’innovation radicale sont nombreux. Parmi les plus connus, il existe celles qui proviennent du domaine de la technologique numérique à l’instar de Microsoft, Facebook et Google.

Richard Branson, créateur de Virgin, a mis sur pied un concept très osé. Son entreprise contrôle un package de pas moins de quatre cents sociétés ayant en commun le défi d’innover radicalement leurs offres, sans lâcher l’innovation incrémentale dans l’aspect de la distribution de leurs services et produits.

Les entreprises technologiques n’ont pas l’apanage des innovations radicales. Presque tout le monde sait comment Guy Laliberté et sa bande de vingt saltimbanques dans les années quatre-vingt, ont changé l’industrie du cirque grâce à leur start up Québécoise, le Cirque du soleil. Cette dernière a lancé ses activités dans une période où le cirque traditionnel se mourrait. Malgré ce fait, le cirque du soleil a totalement renversé la tendance en proposant des spectacles dans lesquels étaient combinées plusieurs activités telles que la danse, la musique et les acrobaties des artistes. Ce concept fût osé, mais très rentable. Il a permis au cycle du soleil de créer un marché extrêmement lucratif et d’atteindre un niveau inimaginable de rentabilité.

C’est évident qu’en combinant une nouvelle technologie et un marché nouveau, cela implique un risque à ne pas négliger. Les entreprises déjà établies doivent-elles pour autant écarter les innovations radicales ? Cette question est le centre de beaucoup de débats car la plupart des entreprises arrivent malgré tout à s’en sortir en combinant innovations adjacentes et incrémentales.

Voici un cas de figure qui peut vous aider dans votre réflexion : Le célèbre journal New York Times est un des plus reconnus et prestigieux dans le monde. Son travail consiste à récupérer les informations, les traiter et les transmettre aux lecteurs. Demandez-vous donc pourquoi ils n’ont pas voulu prendre le risque d’innover radicalement pour créer Google ? Compte tenu du fait que les deux entreprises ont à tout point les mêmes missions.

L’innovation disruptive (ou de rupture)

types d'innovation - disruptive

La notion d’innovation disruptive est aussi connue sous le nom d’innovation de rupture. A ne pas confondre avec l’innovation radicale. Elle a été introduite en 1995 par Clayton M et L. Brower dans leur article intitulé et publié dans le Harvard Business Review. Le thème a été repris par Christensen dans son livre The innovator’s dilemma. Il explique la raison pour laquelle certaines entreprises, pourtant leader sur le marché finissent par s’écrouler quand elles font face à des changements de technologiques initiés par les nouveaux concurrents.

Parfois, il peut arriver que des innovations dites disruptives produisent les produits de faibles performances mais qui se différencient par des aspects tels que le poids, la dimension et la simplicité d’utilisation. Les entreprises qui arrivent avec ces produits, ouvrent le marché avec de très bas prix. Ces nouveaux produits, poursuivent le processus de maturation. Après une certaine période, les nouveaux produits introduits sur le marché réussiront à bénéficier de quelques innovations les rendant ainsi encore plus performants.

IKEA est un très bon exemple d’innovation de rupture. En fondant le concept de KIT, aisé à transporter, facile à assembler soi-même, et en offrant des matériaux à bon prix, IKEA a réussi à diminuer les coûts d’assemblage en usine, de même que les coûts de distribution car elle pratique la vente directe au client final.

Les autres types d’innovations

A la suite des recherches de Schumpeter, l’on peut ajouter d’autres types d’innovations tels que :

  • Les innovations frugales.

Les innovations de frugales sont axées sur le développement ou la coopération inclusive vis-à-vis des populations exclues.

  • Les innovations low-cost ;
  • Les innovations environnementales

Ces innovations sont liées à l’ensemble des enjeux du développement durable.

  • Les innovations participatives

Ces innovations se positionnent au cœur de l’innovation les salariés.

  • Les innovations majeures 

Les innovations majeures apportent très souvent une forte modification sur la clientèle, mais présente  un moindre enjeu sur la technologie de l’entreprise. (Le service bancaire par exemple)

  • Les innovations stratégiques 

A l’ opposé des innovations majeures, les innovations stratégiques ont peu d’influence sur le consommateur. Cependant, elle représente un enjeu majeur sur le développement technologique remettant ainsi en cause les compétences technologique de l’entreprise (téléviseurs à écrans plasma).

Conclusion

Compte tenu des évolutions technologiques et de l’environnement concurrentiel dans lequel les entreprises évoluent, l’innovation parait capital. En fonction du type d’entreprise, dans laquelle vous évoluez, du type de produit que vous offrez, et des objectifs que vous souhaitez atteindre, il faut choisir le type d’innovation le plus adéquat à votre situation et maîtriser le processus d’innovation choisie.