Dans le monde du travail, connaitre la négociation est le plus précieux des talents, que vous le fassiez pour vous-même ou pour votre entreprise. Malheureusement, bon nombre de travailleurs sont mal à l’aise à l’idée de demander une promotion ou un meilleur salaire à leur DRH. Quel est le meilleur argument pour négocier son salaire ? Découvrez-le dans cet article.
Les raisons qui motivent une demande de réévaluation salariale
Alors, qui ne désire pas avoir une augmentation salariale? Personne bien sûr. Le premier pas que vous devez franchir c’est d’oser en faire la demande à votre patron. La suite se fera toute seule. Voici les petits plus qu’il vous faut savoir.
Des questions claires
La négociation salariale, est tout d’abord une conversation entre vous et votre patron. Mais ce dernier semble totalement heureux de la façon dont les évènements se déroulent actuellement. Il vous revient donc d’aborder en premier le sujet et de faire une remise en question des événements si vous désirez changer votre situation.
Ne rien faire permet à votre supérieur d’épargner en argent et en temps. Ce n’est pas lui qui est dans le besoin, au contraire, si cela ne dépend que de lui, les choses resteront telles qu’elles le sont. C’est vous qui désirez changer la situation actuelle, alors, tant que vous n’affirmez pas vos désirs, eh bien rien ne se passera. Ne vous attendez pas à ce qu’un beau matin, votre boss entre dans votre bureau, et vous annonce qu’il va réévaluer votre salaire.
Ne rien demander de plus, c’est perdre de l’argent
Très souvent, vous n’avez pas conscience de ce que vous valez réellement sur le marché de l’emploi, et donc de combien d’argent vous échappe lorsque vous ne demandez pas plus ou alors pas assez.
Exemple: imaginez deux candidats âgés de 28 ans à qui il est proposé le même salaire. Paul négocie 250 euros bruts en plus le mois. Jacques quant à lui accepte le package salarial qu’on lui propose. En faisant le compte sur une année, il y a une différence de 3 000 euros. En comptant sur une durée de 5 ans de service, cela fait 15 000 euros. Imaginez donc l’écart qu’il y aura après leurs carrières entières.
Tout ne tourne pas autour de l’argent
Vous avez tendance à demander encore plus d’argent ou alors des bonus pour un travail effectuer. Mais, vous oubliez très vite qu’il existe d’autres procédés qui peuvent vous être utiles dans votre carrière et votre vie. Par exemple, suivre une formation (il serait préférable que cela soit durant vos heures naturellement), peut contribuer à renouveler votre valeur marchande et à évoluer dans votre entreprise. Un supplément d’heures flexibles ou le télétravail vous donneront davantage de temps libre pour votre vie privée.
Votre patron non plus n’aime pas cette négociation salariale
Croyez-le ou non, mais sachez que votre patron déteste autant que vous les négociations de salaire. Ceci peut être dû à plusieurs raisons, soit celui-ci ne dira pas volontiers non, soit il a horreur de décevoir, soit il se considère comme étant un piètre négociateur ou alors il a simplement peur de perdre.
Si vous prenez la négociation de salaire comme étant un exercice supplémentaire pour convaincre votre boss et que vous vous centrez sur une solution tournée vers la gagne, en faisant attention à ne pas le bousculer, alors vous rendrez l’entretien plus aisé à la fois pour lui et pour vous. Il est quasi important de savoir quel genre de personne vous avez en face de vous, afin que vous puissiez discuter avec lui sur la même longueur d’onde.
S’il est orienté sur le factuel, alors servez-lui des faits et des chiffres. Si par contre, l’aspect émotionnel et le ressenti sont plus prononcés chez lui, vous devrez émettre des messages appartenant à ce registre. Prenez le temps donc de réfléchir sur comment il faudrait l’approcher au mieux, ce qui le trouble. Analysez-le dans tous les aspects possibles afin de rendre plus facile votre approche.
Quelques arguments à mettre en exergue pour faciliter la décision
Contrairement à ce que beaucoup pensent, il ne faut pas forcément présenter 20 arguments pour réussir à convaincre votre chef que vous méritez cette augmentation. Il serait plus efficace de mettre avec force sur la table, 1 ou 2 arguments que d’exposer une liste de 5 à 6 raisons. Avant de parler avec votre boss, identifiez les principales raisons pour lesquelles vous pensez mériter cette augmentation. Analysez et essayez de trouver des raisons de son point de vue, puis concentrez-vous dessus durant la négociation.
Sachez également que demander un entretien par rapport à votre salaire est déjà en soi une négociation. Votre chef est peut-être du style à vous faire patienter durant des semaines ou des mois. Les reports, les retards et les empressements sont des techniques de négociation que votre chef exerce sur vous pour mettre à l’épreuve vos nerfs et votre patience. N’ayez aucune crainte à proposer le moment qui vous conviendrait le mieux.
Vous avez largement dépassé vos objectifs
L’argument idéal pour avoir plus d’argent, est d’en avoir fait gagner au préalable à votre entreprise. Mais le tout n’est pas d’avoir atteint vos objectifs, car dans cette alternative, vous n’aurez rien fait qui sort de l’ordinaire, car l’entreprise va juste considérer que vous avez rempli votre contrat envers elle et vice-versa. Il serait par contre plus intéressant si vous les avez dépassés, là votre demande est plus légitime. Et il est astucieux de le notifier à votre hiérarchie avant le rendez-vous durant lequel vous demandez l’augmentation.
Vous avez pris des initiatives utiles à l’entreprise
Il est parfois possible de mettre en avant des actions qui, certes n’ont pas permis à l’entreprise de gagner de l’argent, mais qui l’ont évité d’en perdre. Par exemple, lorsque vous avez alerté vos collaborateurs sur un problème précis, ou même que vous avez réussi à empêcher qu’un projet dérive financièrement. Il s’agit ici des anticipations, d’excellentes évaluations de risques, et des actions menées pour les empêcher. Il faudrait encore prouver que cette alerte et ces précautions proviennent de vous.
Votre équipe a atteint ses objectifs
Beaucoup d’entreprises intègrent dans leur grille d’évaluation, les bonnes pratiques du management. Mais parmi elles, il y en a qui fixent aussi des objectifs annuels. Bien entendu, quand il y a une avalanche de démissions dans un service, cela peut être au détriment d’une augmentation du chef. À l’inverse, quand les collaborateurs se sentent à l’aise, que l’équipe respire à fond et que les objectifs personnels sont atteints, c’est un excellent point. Les objectifs de chaque personnel servent aussi à atteindre ceux de leur chef, voire même à les dépasser.
Vous valez plus sur le marché
Surveiller votre propre marché de l’emploi est incontournable. Vous devez connaître les salaires de vos confrères ayant votre niveau hiérarchique et possédant la même expérience que la vôtre. Cela vous permettra de négocier une revalorisation de rattrapage lorsque vous n’êtes pas rémunéré au même niveau, surtout si vous avez la chance d’avoir une compétence assez rare et recherchée.
Vous avez accepté des responsabilités supplémentaires en cours d’année
Au courant de l’année, vous avez pris le boulot d’un collègue qui était absent durant une période de l’année. Vous avez donc eu à remplir de nouvelles missions qui sortaient de votre champ de compétences habituelles et votre salaire n’a pas pour autant évolué, pourtant vous avez fait vos preuves. Il est légitime de demander une augmentation de votre rémunération.
Arguments supplémentaires
Il peut arriver que d’autres motifs pèsent dans une augmentation. Ces arguments sont appelés arguments collatéraux. Ils peuvent prendre diverses formes mais qui, ont pour point commun de toujours témoigner de votre implication dans le fonctionnement de votre entreprise.
Vous pourrez par exemple avoir eu à organiser un événement extra-professionnel (humanitaire, festif ou sportif). Particulièrement, s’il a permis de souder un groupe qui ne l’était plus.
Demander une augmentation fait partie intégrante du parcours de carrière de tout salarié.
Toute personne qui considère l’argent comme étant une ressource méprisable, perd de vue que la satisfaction au boulot, la motivation personnelle et les opportunités d’évolution souffrent indiscutablement lorsque la considération financière n’est pas adaptée.
Les bons moments pour demander une augmentation
Attention au mauvais timing
Il existe certainement des périodes opportunes pour discuter de votre revalorisation, mais il existe particulièrement des journées au courant desquelles, il faut à tout prix éviter d’en discuter. Vous avez par exemple des cas suivants : dans 2 jours, votre boîte va rendre public un recul de 20 % sur son CA (chiffre d’affaires). La semaine précédente, a été lancé un plan social et votre supérieur hiérarchique a clôturé la procédure de son divorce. Bref, si vous ressentez que le climat interne de l’entreprise est mauvais, que les rapports sont tendus, n’hésitez pas à reporter la discussion. Annoncer
De même, il est tout sauf malin de demander une revalorisation au lendemain de votre retour après quelques semaines de congé. Il est vrai que vous serez en super forme et plein d’énergie, mais votre chef peut trouver votre démarche quelque peu gonflée.
Une fois que vous vous serez rassuré que vous-même, votre boîte et votre chef, êtes dans les meilleures dispositions pour parler augmentation saisissez les bons moments pour en parler.
Choisir le bon moment
Beaucoup de salariés soulèvent ce sujet lors de l’entretien annuel. Une période durant laquelle tout employé attend la révision de son salaire. Au final, les parts qui sont distribuées à cette occasion seront assez petites pour tout un chacun. Soumettez donc votre préoccupation quelques mois plus tôt.
Par ailleurs, éviter d’interpeller votre chef au couloir ou entre deux portes pour lui demander un rendez-vous. Demandez un rendez-vous officiel au courant duquel vous lui direz que vous aimeriez définir avec lui comment faire pour vous impliquer davantage dans l’entreprise et de se faire, spécifier les objectifs d’évolution personnelle qui y sont associés.
Les moments propices
Pour éviter que votre demande ne soit prise comme une revendication, diminuant de ce fait ses chances de réussite, vous devrez choisir un moment légitime, qui va sembler naturel à votre chef.
A titre d’exemple :
- Au sortir d’un boulot supplémentaire ou d’un projet particulièrement important qui vous a été confié et que vous avez bien entendu brillamment dirigé;
- Lors d’un changement de votre statut, de qualification, de poste, ou de lieu d’exercice de votre travail ;
- A la date d’anniversaire de votre précédente revalorisation ;
- A une date qui a été fixée au préalable, même si c’est de façon informelle ;
Dans tous les cas de figure, prenez les informations sur la date de passage des salaires de l’année suivante dans votre entreprise et planifiez donc en conséquence.
Il y a également l’entretien annuel, oui, mais…
Bien que contrairement à l’entretien professionnel, la loi ne prévoit pas l’entretien annuel dont tout employé possédant deux années d’ancienneté doit bénéficier (au minimum une fois chaque deux ans), il est de coutume dans la majorité des structures. C’est évidemment alors le moment opportun pour discuter d’une revalorisation. Si possible, évitez de le faire le jour de l’entretien proprement dit, car celui-ci sert avant toute chose à dresser un bilan de l’année précédente et à éventuellement fixer de nouveaux objectifs.
Mettez quand même le sujet à l’ordre du jour, sans forcément parler de vos exigences, dans l’intention de convenir d’une rencontre ultérieure à ce propos. En effet, mieux vaut laisser un peu de temps passer, observer les résultats et revoir par la suite votre supérieur pour parler concrètement d’une augmentation, particulièrement si les conclusions de l’entretien annuel vous sont favorables.
Le seul inconvénient est que les entretiens annuels se font généralement en groupes pour tous les employés, qui demanderont sans aucun doute comme vous une revalorisation à cette occasion. La contrepartie est que le montant demandé a de fortes chances d’être moins important que si vous l’aviez négocié à un moment différent de l’année.
Conclusion
Cette liste d’arguments pour négocier son salaire est bien entendue non exhaustive. Il existe diverses raisons valables pour vouloir une augmentation de salaire. La clé réside ainsi dans la préparation d’une bonne demande avec des éléments factuels, et des chiffres concrets lorsque vous venez à l’entretien.
Entrepreneur, investisseur immobilier et passionné de liberté financière, j’ai accompagné des milliers de personnes à réussir sur internet au travers de formations en ligne, guides et coaching personnalisés.