Le paysage bancaire français ne comporte pas moins de 160 banques parmi lesquelles les banques classiques nationales, les caisses régionales et les banques en ligne. Chaque établissement bancaire possède ses tarifs bancaires et ses services liés. Choisir une banque pour entreprise nécessite donc une bonne analyse de ce paysage. D’où l’intérêt de cet article.
Banque pour entreprise : ce qu’il faut garder en mémoire
Choisir idéalement sa banque est une étape particulièrement importante dans la carrière d’un entrepreneur, c’est même peut être la plus importante.
L’on peut déterminer la meilleure banque pro en plusieurs démembrements.
- pour la création d’entreprise ;
- pour les entrepreneurs ;
- pour PME ;
- la meilleure banque pour ouvrir un compte d’entreprise ;
- la meilleure banque en ligne pour professionnels.
En effet, que vous cherchiez à obtenir un prêt pour créer votre entreprise, ou que vous soyez créateurs d’entreprises, auto-entrepreneurs, professions libérales, artisans, commerçants, ou même agriculteurs, les attentes et exigences varient pour l’ouverture d’un compte professionnel.
Banque-entreprise : une relation de confiance
Ouvrir un compte bancaire professionnel est une étape obligatoire pour toutes les sociétés. Cette phase pourrait paraitre assez facile, mais c’est tout à fait le contraire pour certaines structures. Compte tenu du fait que, vous êtes dépendant de ce compte pour le bon développement de votre structure. Par conséquent, vous devez trouver la banque qui répond le mieux à vos besoins, que vous aurez au préalable listés.
Ceci étant, votre conseiller bancaire aura la possibilité de vous faire une offre spécifique, adaptée à vos objectifs. A partir de là, vous pourrez avoir un aperçu de sa bonne volonté et en donner une appréciation. S’il vous propose une offre classique, ne réfléchissez plus et pensez déjà à voir ailleurs. Par contre, s’il réussit à modifier son catalogue prédéfini d’offres, et qu’il vous propose des offres qui se rapprochent de ce que vous recherchez, pensez à continuer à l’échange avec lui.
Il est préférable de choisir en premier lieu le banquier avant de choisir la banque pour une bonne relation de confiance. Parce qu’il s’agit-là d’un choix qui vous engage sur le long terme, le banquier choisi sera un partenaire de tout premier ordre. Le terme partenaire n’est pas employé ici au hasard. En effet, votre banquier vous suivra tout au long de la vie de votre société.
Banque-entreprise : ne soyez pas obstiné par le prix
Le prix ne saurait être l’unique critère qui guide votre choix, car une banque peut bien vous proposer des offres à coûts réduits. Une fois que vous aurez validé votre partenariat, elle pourrait éventuellement vous laisser pour compte, ou même il peut arriver que les services proposés n’aient pas de suivi, vous vous sentirez délaissés. Donc, le prix n’est pas le critère par excellence, mais il demeure un critère de choix.
Les banques françaises
Les banques françaises de dimension internationale
Toute entreprise qui désire préserver son indépendance et bénéficier des meilleures conditions de financement, se doit de collaborer avec plusieurs banques. Afin de bien choisir sa banque professionnelle, elle doit bien connaître les spécificités de chacune d’elles.
BNP Paribas et la Société Générale
Il s’agit là des deux premières banques françaises si l’on considère le nombre d’agences et de collaborateurs. A titre d’illustration, BNP Paribas possède à son effectif plus de 200 000 salariés, pour 6 000 agences. Elle est classée au 12ième rang mondial en matière de capitalisation boursière.
Ces banques du fait de leur solidité et de leur ancienneté sont très respectées dans l’univers bancaire. Elles proposent également à leurs clients une gamme de services et de produits bancaires extrêmement large. Ce sont des banques quasi-incontournables pour toute entreprise qui jouit de plusieurs représentations en France ou ailleurs. Elles sont ouvertes à tout type d’entreprises, des TPE aux multinationales.
Le bémol c’est qu’elles sont très exigeantes au regard du comportement et de la qualité de leurs clientèles. Elles n’hésitent pas à les abandonner si elles remarquent que l’entreprise en question est en phase de déclin ou que son dirigeant à un comportement inapproprié. Le turn-over de leur effectif est aussi plus important et plus fréquent que chez les banques régionales et les mutualistes. Il est de ce fait, plus difficile de tisser une relation stable avec votre conseiller.
Les banques françaises de dimension nationale
Il s’agit ici d’une part Crédit Lyonnais (qui est une filiale du Crédit Agricole) et d’autre part du Crédit du Nord (qui est une filiale de la Société Générale).
Les deux sont issues de la révolution industrielle et jouissent d’une expérience solide et légitime dans le marché des entreprises. Leurs modes de fonctionnement, en matière de prises de décisions et d’octrois de crédits, sont assez proches de ceux de la Société Générale et de BNP Paribas. Mais leur taille est considérablement plus petite, environ 8 700 employés pour 800 agences.
Leurs histoires et leurs stratégies de développement sont très différentes.
En fin 1980, le Crédit Lyonnais était encore la première banque en Europe. Malheureusement, à cause d’importantes difficultés financières, elle a été obligée de céder son réseau international ainsi que certaines de ses filiales. Quant à son réseau national, il a été racheté par le groupe Crédit Agricole.
Durant la même période, le Crédit du Nord a connu un développement stable, qui se reposait notamment sur ses sept filiales régionales qui couvrent l’ensemble du territoire français (Courtois, Banques Rhône-Alpes, Kolb, Nuger, Laydernier, Tarneaud et la Société Marseillaise de Crédit).
Ces deux banques sont adaptées pour les entreprises qui ont une implantation régionale ou nationale.
Les banques françaises de dimension régionale
Au courant des dernières années, ce type de banques proliférait de manière exponentielle. Au jour d’aujourd’hui, elles sont encore assez nombreuses. Ce sont en majorité des banques locales et familiales qui ont fusionné avec des groupes bancaires de taille nationale.
Elles se caractérisent par une taille plus modeste, soit 600 employé pour 73 agences, pour la banque Tarneaud par exemple.
Très attachées à leur territoire, elles s’occupent en général non seulement des comptes de l’entreprise, mais aussi de ceux des dirigeants. Avec une clientèle qui leur est très fidèle et un personnel stable, les rapports humains avec les entrepreneurs sont plus forts que dans les cas précédents.
Elles se limitent plus aux montages internationaux et aux opérations d’ingénieries financières importantes. Mais elles restent un excellent choix pour les entreprises qui ont une dimension régionale ou locale.
Les banques mutualistes et coopératives
Il s’agit ici du Crédit Agricole, de la BPCE (Banque Populaire, Caisse d’épargne), du Crédit Mutuel et du Crédit Maritime.
Certes, elles ont des apparences de grandes banques de part leur taille, 160 000 employés pour 11 500 agences (pour le Crédit Agricole par exemple), mais elles ne sont en réalité que des colonies de banques régionales et départementales, qui séparément ont des tailles beaucoup plus modestes. Elles se livrent une concurrence active sur le marché à raison de 39 caisses diverses pour le Crédit Agricole contre 20 pour les Banques Populaires et enfin 17 pour le Crédit Mutuel et les Caisses d’epargne).
Ayant la particularité de n’appartenir qu’à leurs sociétaires, et d’intervenir sur une zone limitée, elles ont en général plus de difficultés à lâcher les entreprises avec qui elles collaborent et qui traversent de mauvaises périodes.
Les banques mutualistes pour leur part sont adaptées aux financements des TPE et des PME. Elles offrent, fidélité naturelle, proximité et une relation plus stable avec les conseillers, grâce à leurs réseaux d’agences plus réduits que ceux des banques à dimensions nationales et internationales.
Les banques d’affaires
A l’instar de NATIXIS (filiale de la BPCE) et de CA CIB (une filiale du Crédit Agricole), ce sont des banques qui agissent auprès des sociétés ayant au moins 80 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elles sont aussi présentes sur les marchés financiers à l’international.
A cause de l’absence à l’étranger de réseaux commerciaux, et d’une couverture entière du territoire français, elles s’adressent principalement donc aux PME régionales.
Les banques étrangères
Beaucoup d’entre elles ont essayé de s’installer en France, depuis les années 80, mais qu’elles soient anglaises, américaines, italiennes, japonaises ou espagnoles, elles se sont toutes cassé les dents à cause de la saturation du marché bancaire Français et de la concurrence farouche que se livrent les banques françaises entre elles.
HSBC a été plus maline et est plutôt entré dans ce marché en rachetant le Crédit Commercial de France (et ses filiales). Elle est aujourd’hui l’unique banque étrangère significativement implantée en France, avec une taille de 400 agences pour 10 000 salariés.
Classée au 2ième rang mondial en matière de capitalisation boursière, HSBC est un excellent partenaire pour toute entreprise à vocation internationale, plus précisément aux Etats-Unis ou en Asie. Elle est adaptée aux très belles PME et aux professions libérales. Mais, du fait de son positionnement de choix et de son réseau assez étroit, elle peut se permettre de trier sa clientèle pour ne retenir que les sociétés de qualité.
Critères à prendre également en compte lors de votre choix
Un banquier à qui parler
À quelle porte frapper ? La meilleure n’est pas forcement votre banque familiale. Toutes les banques ne courtisent pas de la même manière les entrepreneurs ou les professions libérales. Si vous reprenez un fonds de commerce, ne soyez pas surpris que la banque de votre vendeur, soit plus prédisposée que la vôtre à vous donner un prêt.
Lorsque les TPE et les professionnels trouvent un établissement bancaire à qu’ils peuvent parler, surtout pour reprendre le slogan mérité du Crédit Mutuel, ils ne la mettent que rarement en compétition et pourtant c’est une erreur car la concurrence se fait de plus en plus présente, et donc les offres sont plus attrayantes.
Le fait est que les TPE attirent plus que les particuliers, la convoitise des banquiers. Celles-ci déboursent en moyenne 1 500 à 2 000 euros de frais bancaires chaque année.
Une banque qui réponde à vos besoins
Avant d’aller voir votre banquier, il est bon de connaître les besoins présents et futurs de l’entreprise, et de les hiérarchiser
Le conseiller de la banque que vous allez choisir doit être intéressé par votre activité et chercher à comprendre les différentes tournures pour proposer une offre adaptée, et non pas juste proposer le truc basique avec pour idée d’aller plus rapidement au prochain client. Particulièrement pour le premier entretien, le banquier ne doit rien vous proposer tant que vous ayez n’avez pas expliqué clairement votre préoccupation.
Ne perdez jamais de vue que le banquier est rémunéré par rapport à ce qu’il vend (dans la plupart des banques). De ce fait, il aura souvent tendance, face à un client un peu tendre, à lui filer ce qui l’arrange personnellement. Faites donc attention.
Une banque qui colle au rythme de l’entrepreneur
Tel qu’il est structuré, avec ses horaires d’ouverture et de fermeture, ses procédures, sa réactivité et ses congés, le monde bancaire est souvent assimilé à une administration. Or, pour un businessman, la rapidité est plus importante que tout. Pouvoir parler directement avec son conseiller, en ligne ou par mail sont des éléments sur lesquels vous devez vous pencher avec une certaine attention
Un prix adapté au service
Un prix adapté est un prix que vous comprenez. Et si vous voulez essayer de comparer plusieurs banques à la fois, vous allez vous rendre compte que ce n’est pas si facile que cela. Quand vous êtes dans le doute, optez toujours pour un tarif que vous comprenez, et qui ne vous paraît pas vous engager sur des parties variables, que vous pourriez oublier par la suite.
Ou alors, optez pour la banque qui vous paraît la plus juste bien que quelques dizaines de pièces s’ajoutent à la note finale. Quel que soit le cas, retenez toujours que les banques dépensent beaucoup d’argent pour réussir à attirer une nouvelle clientèle, et si vous faites une bonne présentation de votre projet, vous gagnez d’office une marge de négociation.
Conclusion
Il n’y a pas de meilleure banque pour entreprise prédéfinie. Le type de banque à choisir dépend d’un certain nombre de facteurs propres non seulement à votre activité et à vos besoins, mais aussi aux caractéristiques des différentes banques. N’hésitez pas à les mettre en compétition afin de bénéficier des meilleurs tarifs bancaires et des meilleurs services.
Entrepreneur, investisseur immobilier et passionné de liberté financière, j’ai accompagné des milliers de personnes à réussir sur internet au travers de formations en ligne, guides et coaching personnalisés.