Prendre une franchise est un parcours complexe mais pas infaisable. Il y a des étapes à suivre et si vous les suivez correctement, cela devrait ne pas mal se passer.
Quelles différences existent-ils entre l’achat d’une franchise et la reprise d’une entreprise ?
En principe, il n’y a pas de réelles différences entre l’achat d’une franchise et la reprise d’une entreprise non franchisée. Ces deux procédés se réalisent à partir des analyses financières et personnelles et de réelles études de marché. Quel que soit le procédé, vous devez disposer de tous les éléments importants à la vie d’un entrepreneur, en termes de capacités de gestion, de recrutement, de management pour ne citer que ceux-là.
Cependant, la franchise dispose d’autres avantages supplémentaires puisque vous aurez à votre disposition l’appui d’un réseau. Vous pouvez vous rassurer de profiter d’un concept rentable et vous pouvez ainsi recourir à votre réseau pour bénéficier de leur expérience. De l’enseigne que vous aurez choisie dépendront les avantages que vous pouvez en tirer. C’est pourquoi avant d’acquérir la franchise, vous devez au préalable vérifier minutieusement les services que proposent le franchiseur.
Quels secteurs et marques devez-vous privilégier dans l’acquisition d’une franchise ?
Préalablement à l’acquisition de la franchise, il vous faut nécessairement choisir votre secteur d’activité. On compte près de 1830 réseaux de franchise en France parmi lesquels vous pouvez choisir aisément une entreprise à reprendre. Cependant, les opportunités varient d’un franchiseur à un autre et il vous faut bien vous renseigner avant de vous engager. En premier lieu, vous devez vous assurer de la bonne santé de ce secteur.
Par exemple, la restauration rapide est en plein essor et reste très prisée par les vendeurs de burgers. Il vous faut donc veiller à prendre le meilleur segment du marché. Ainsi, deux possibilités s’offrent à vous :
- le choix d’un réseau jeune au concept novateur ;
- ou le choix d’une grande enseigne.
Cette dernière possibilité reste la plus sécurisante, mais nécessitera un gros investissement en contrepartie. Au même moment, être sous la coupe d’un grand réseau peut réduire vos possibilités de croissance. Afin de faire un meilleur choix, vous pouvez visiter plusieurs salons de la franchise par exemple la Franchise Expo Paris pour ainsi recevoir des conseils des experts de cette niche.
Que pouvez-vous demander au cédant ?
Lorsque vous aurez déterminé la franchise qui cadre avec votre projet, vous pouvez alors rechercher les raisons qui fondent cette mise en vente. Le cédant désire-t-il mettre fin à ses activités ? Voudrait-il mettre en place une boutique indépendante ? Si les réponses à ces questions sont des affirmations, vous devez vous assurer qu’il ne sera pas un concurrent direct. Si c’est négatif, vous devez chercher les réelles motivations.
Cette vente peut être motivée par la non-tenue des promesses d’accompagnement ou de rentabilité de la part de son réseau. Comme cela a été dit un peu plus haut, vous devez au préalable étudier la bonne santé de l’entreprise. L’analyse des résultats, des bilans ainsi que des conditions d’exploitation de l’entreprise vous permettra d’éliminer vos différents doutes. Vous pouvez dès lors vous baser sur ces éléments pendant la négociation du prix de la cession. Vous ne devez pas ignorer les raisons qui amènent le cédant à chercher à se désengager de son réseau.
Faites le nécessaire pour obtenir le plus d’informations possible sur la manière dont les relations entre le franchisé (le cédant) et le franchiseur se déroulent, la fréquence et la nature des échanges.
Quel rôle joue le franchiseur dans ce processus de cession ?
Dès lors que vous êtes rassurés de votre achat, il vous faut aller à la rencontre du réseau qui coiffe votre future franchise. Il s’agit d’une étape très importante, pas seulement pour votre future collaboration, mais également pour la conclusion de la cession. En effet, en termes de franchise, les contrats sont conclus intuitu personae, ce qui voudra dire que ce contrat n’engage pas les entreprises, mais ses dirigeants.
Alors, il vous faut négocier et signer vous-même un nouveau contrat comme c’est le cas de la création d’entreprises. De même, on retrouve dans certains contrats de franchise l’insertion des clauses d’agrément. Ce sont des clauses qui permettent au franchiseur de confirmer la succession de son franchisé par un autre franchisé.
Comment pouvez-vous mesurer les fonds nécessaires à l’achat ?
Dès que vous avez l’accord du franchiseur ainsi que de l’ancien franchisé, il vous faut rassembler les fonds nécessaires pour l’achat. Ces fonds sont composés du prix d’achat bien évidemment, des droits d’entrée ainsi que des futures redevances qui vous seront demandés par le franchiseur. De nos jours, plusieurs pistes existent pour financer une acquisition, mais l’apport personnel reste primordial. Cet apport personnel équivaut à 30 % du montant total de l’acquisition. Ce montant peut être important puisqu’il s’agit là d’une reprise d’entreprise existante.
En effet, en plus d’acheter le local ainsi que ses meubles, vous achetez également les stocks et la clientèle. Il vous faut aussi prévoir les frais de fonctionnement comme les salaires, les redevances du franchiseur et le remboursement des emprunts. Avec le concours d’un expert-comptable, la réalisation d’une étude et du tableau prévisionnel, vous serez en mesure de bien évaluer les fonds que vous aurez à avancer.
La délégation d’exploitation
Le premier principe de la franchise est la mise à disposition par le franchiseur au franchisé de son titre d’exploitation. Ce procédé est généralement associé à l’attribution d’un territoire encore appelé zone d’exclusivité. Le manque à gagner par le franchiseur en cédant cette zone d’exclusivité à son franchisé est compensé par le versement d’un droit d’entrée (redevance initiale) et la rétrocession des royalties (redevances périodiques).
Le montant de ces royalties se calcule sous forme de pourcentage sur le CA réalisé par le franchisé. En dehors de ces royalties, le franchisé prend l’engagement de respecter les préceptes du concept tel qu’élaboré par le franchiseur. Cet engagement reste pour le franchiseur un critère essentiel dans le choix de son franchisé. Car, afin de préserver une unité dans son réseau, ce dernier doit veiller à ce que les mêmes règles soient appliquées au sein de toutes les structures sous sa franchise.
Cependant, le franchiseur est également soumis à certaines obligations dont la plus importante reste l’assistance qu’il doit fournir à ses franchises tout au long du contrat de franchise.
Les deux parties sont soumises à l’ensemble des obligations réciproques. Le contrat signé entre ces deux entités juridiquement indépendantes est intuitu personae. Il s’agit d’une importante notion qu’il faut prendre en compte surtout dans le cadre d’une vente. Cette notion fait que la personnalité des signataires détermine la validité du contrat. Si la personnalité d’un des co-contractants change (fréquent souvent lors de la vente d’une unité en franchise), le contrat est rompu.
Ceci a de réelles conséquences sur le repreneur, il doit signer un nouveau contrat de franchise avec le franchiseur s’il désire continuer l’exploitation dans les mêmes conditions. Dans ce cas, sa candidature doit être approuvée par le réseau. Si cette candidature est refusée, la vente peut être réalisée, mais peut perdre sa valeur dans la mesure où l’acquéreur ne pourra pas bénéficier de l’expérience et la notoriété de la marque. Acheter une entreprise en franchise est une opération qui se réalise à trois niveaux : le franchiseur, le cédant et l’acquéreur.
La réalisation des audits : un pour l’entreprise et un autre pour le réseau
Dès que vous optez pour l’achat d’une entreprise en franchise, il vous faut auditer à la fois l’entreprise à vendre ainsi que le réseau auquel elle appartient. En réalité, les réseaux sont uniques à travers leur histoire, leur développement et leur concept. Il y a des concepts qui perdent en clientèle par faute d’anticipation sur l’évolution des demandes, d’innovation ou de politique de développement claire.
Il pourra obtenir ces renseignements auprès des autres franchisés, auprès du franchiseur, dans la presse et sur les sites spécialisés, etc. Une fois auprès du franchiseur, le futur acquéreur aura des réponses à travers les chiffres tels que le pourcentage du turn-over, le montant des royalties et des investissements en R&D, les ratios de rentabilité, le coût des investissements consacrés à la communication, le chiffre d’affaires réalisé par chaque franchisé, etc.
De même, le futur acquéreur doit réaliser un audit de l’entreprise à franchiser sous la houlette d’un expert-comptable et d’un avocat. Il faut également étudier minutieusement les trois derniers bilans de cette entreprise, l’état de sa trésorerie, le tableau d’effectif, les besoins en fonds de roulement, l’état du bail commercial, les travaux éventuels de remise en état des locaux…
Une négociation à trois
Dès que les éléments comptables sont passé au crible, les tractations par rapport au prix de cession peuvent commencer. La détermination de ce prix dépendra de certains facteurs tels que l’adéquation entre l’offre et la demande, la situation géographique, le CA de l’entreprise, la fidélité de la clientèle, la santé financière, le profil des employés, le prix du loyer pour ne citer que ceux-là.
Prenez garde, car il arrive parfois que le franchiseur nourrisse l’envie de racheter l’emplacement du commerce. C’est d’autant plus vrai quand le point de vente est bien situé et rare sur le marché. S’il existe une clause de préférence dans le contrat de franchise, le franchiseur doit obligatoirement faire une offre au-dessus de l’offre reçue par le vendeur, ce qui à coup sûr entrainera des différends entre le franchiseur, l’acheteur et le vendeur.
- B. : puisque l’acquéreur d’une entreprise en franchise doit sur la base de la clause intuitu personae signer le contrat de franchise en son nom propre, il est très important d’étudier minutieusement les différents termes du nouveau contrat qui sont susceptibles de connaître des modifications en fonction du contrat préalablement conclu avec le vendeur. Ces modifications peuvent prendre en compte les royalties ou la délimitation de la zone d’exclusivité.
Ces deux points peuvent faire l’objet de négociations entre le franchiseur et l’acquéreur. Ce dernier peut également chercher à négocier le droit d’entrée à verser au franchiseur. La raison ? Parce que ce droit prend en compte les frais de formation du nouveau franchisé et celle de son personnel si possible. S’il s’agit d’un rachat, les frais de formation sont pris en charge en grande partie par le vendeur quand ce dernier prend l’engagement d’accompagner l’acheteur pendant quelques mois. Les salariés quant à eux n’ont pas besoin de formation puisqu’ils font déjà partie de l’entreprise.
Quelles sont les étapes à suivre dans le rachat d’une entreprise en franchise ?
Étape 1
Mettez à l’épreuve vos compétences et motivations. Racheter une entreprise fait appel avant tout à la motivation que ce soit en franchise ou hors franchise. Dans ce cas, le soutien des proches est très important dans la réalisation de ce projet. Pendant cette étape, il vous faut un bilan de vos compétences afin de mieux comprendre le projet en ce qui concerne le secteur géographique et d’activité.
Étape 2
Après avoir trouvé une franchise à reprendre, cherchez à négocier le prix de cession de l’entreprise. Avez-vous porté votre choix sur une entreprise particulière ? Êtes-vous en contact avancé avec les uns et les autres ? Place à présent à l’audit de l’entreprise sous la houlette d’un expert-comptable, d’un avocat ou d’un spécialiste de la franchise. Il revient alors à ces derniers après travaux de vous proposer une fourchette de prix que vous aurez à négocier avec le cédant.
Étape 3
Allez à la recherche de financements. Une fois que le prix de cession est négocié, vous avez alors une idée du montant à investir pour le rachat. Les possibilités pour boucler cette opération sont multiples : l’apport personnel, apports des associés, aides d’État, prêt bancaire, aides des proches ou les prêts d’honneur. C’est également à ce stade que vous aurez à réaliser le statut juridique de l’entreprise.
Étape 4
Passez à la signature du contrat de franchise et procédez au rachat de l’entreprise. Ces deux signatures se font le plus souvent au même moment. Dès lors que vous avez remis le prix de cession et le droit d’entrée, vous pouvez démarrer vos activités. Vous bénéficiez pendant quelques semaines de l’assistance du vendeur au cours de cette étape.
Pour conclure, si après la lecture de cet article, prendre une franchise vous fait toujours un peu peur, prenez bien votre temps pour réfléchir car c’est une décision lourde de conséquence !
Entrepreneur, investisseur immobilier et passionné de liberté financière, j’ai accompagné des milliers de personnes à réussir sur internet au travers de formations en ligne, guides et coaching personnalisés.