Skip to main content
Monétiser son blog

Devenir entrepreneur : faut-il avoir un capital de départ ?

By février 27th, 2018No Comments15 min de lecture

Plus qu’une idée ; se réaliser, s’affirmer grâce à ses projets est une aspiration de tous. Vue de cette manière, devenir entrepreneur est plus un projet de vie qui va au-delà même de ce qu’on souhaite réaliser, c’est une affirmation de soi, de ses capacités, de ses compétences. Alors que faut-il pour être entrepreneur ? Quelles sont les qualités d’un entrepreneur ? Pourquoi entreprendre ?

L’entrepreneur et l’entrepreneuriat

L’entrepreneur peut être considéré comme un individu dont l’activité est orientée vers la recherche de nouvelles opportunités avec pour but principal : la création de richesse. Autrement dit, un entrepreneur est un visionnaire, un idéaliste ou un opportuniste qui va mettre en avant une idée dans le but de résoudre un problème qui peut être d’ordre personnel ou communautaire. C’est ainsi que l’on pourra différencier plusieurs types d’entrepreneurs.

L’entrepreneuriat par la suite décrit l’activité de l’entrepreneur, c’est-à-dire qu’elle constitue l’ensemble de la chaîne d’activités d’un entrepreneur, allant de  la découverte de nouvelles opportunités jusqu’à la création de nouveaux biens et services principales ressources pour la création de richesse. De ce fait, l’entrepreneuriat repose sur certains principes qui sont :

– l’existence d’une opportunité

– la prise de risque

– l’innovation

Pourquoi devenir entrepreneur ?

Devenir entrepreneur - entreprendre

A cette question il serait assez difficile de répondre de manière objective d’autant plus que l’activité entrepreneuriale est avant tout basée sur la personnalité, l’expérience acquise dans les activités précédentes (expérience professionnelle dans l’activité dans laquelle on souhaite entreprendre), les opportunités identifiées, l’idée et les objectifs personnels.

De la personnalité : c’est un aspect sans doute nécessaire. Il s’agit surtout de vous mettre dans une posture d’explorateur et de vous poser les questions qui s’adressent à vous-même. Celles-ci sont de nature à ressortir ce qui fait de vous ce que vous êtes et ce que vous aspirez à devenir. Il est de ce fait important d’avoir identifié chacun de vos aspects intérieurs, vos prédispositions et votre état d’esprit. Qui suis-je ? D’où je viens ? Où vais-je ? Suis-je prêt ? Ai-je les compétences et les ressources ? Quel est mon intérêt à le faire maintenant ? Pourquoi devrais-je le faire maintenant ? Telles sont les questions qui devraient susciter pour vous-même des réponses pertinentes qui seront utilisés pour jauger votre niveau de détermination et la confiance en soi. La personnalité joue donc ici un rôle déterminant dans ce processus d’entrepreneuriat, il détermine aussi votre capacité en termes de leadership et jauge votre niveau d’ambition.

De l’expérience acquise : un autre aspect qui détermine ce choix. En effet, l’expérience est très importante dans toute forme d’activité de plus que celle-ci est placée parmi les recommandations pour trouver un job, un poste en entreprise, ou même pour recevoir simplement le crédit et la confiance de vos paires quel que soit le domaine d’activité. Avoir de l’expérience veut dire mieux cerner toutes les méandres de l’activité, avoir une approche plus pragmatique, efficace et efficiente dans la résolution d’un problème, savoir les choix à faire, avoir le bon timing dans l’exécution des tâches, bref vous êtes la personne ressource ou the right man at the right place. Il est donc tout à fait logique au vu de ceci que l’expérience acquise dans le temps soit une motivation à l’entreprenariat, car comme cela se montre si bien la maîtrise de la chaine de valeur dans votre domaine vous donne plus de capacités à pouvoir déceler des opportunités qui peuvent constituer des leviers économiques futurs.

Des opportunités : c’est sans doute le majeur ; il inspire l’idée, il fluidifie ou catalyse les moyens mis en œuvre en facilitant son évolution du fait qu’elle en est une brèche. L’opportunité, c’est comme vouloir faire fonctionner une machine (problème posé) qui a déjà des poulies, mais il faut pouvoir faire transmettre le mouvement de la poulie motrice vers la poulie entraînée pour pouvoir utiliser la machine (identification de l’opportunité). On remarque donc dans cet exemple en effet que tout problème peut devenir ou alors est une opportunité en soi.

De l’idée : celui-ci est intimement lié à l’opportunité de ce sens que l’idée naît surtout de l’identification d’un problème et des tentatives d’apport de solution. De ce fait, si l’on revient à notre précédent exemple, on peut considérer ici plusieurs tentatives de solutions qui viendront chacune résoudre une partie du problème posé. Par exemple, l’entrepreneur estime que des courroies seront nécessaires, une solution est donnée ; par la suite, la machine a les courroies, mais ce n’est pas suffisant, elle a besoin d’une source d’énergie, encore une autre solution ; elle doit être bien utilisée donc il faut former les utilisateurs, encore une solution ; qui sont ainsi autant d’idées qui naissent suite au problème dont vous faisiez face au départ.

Des objectifs personnels : cet aspect peut être déduit de la personnalité. Chaque individu a des aspirations propres selon sa situation géographique, ses moyens, les influences extérieures.

Les différents types d’entrepreneuriat

Parler du type d’entrepreneur nos renvois au type d’entrepreneuriat. En effet, selon le type d’entrepreneuriat, on décèle aisément le type d’entrepreneur dont on a à faire. On distingue donc plusieurs types d’entrepreneuriat :

Entreprenariat de type autocréation : ici, il s’agit de l’entrepreneur indépendant, centré sur lui-même et pour qui l’entreprise constitue pour lui une manière de s’en sortir. L’autocréation d’emploi devient donc une alternative ou même une solution au problème de chômage. Cette forme d’entreprenariat est la plus répandue surtout chez les entrepreneurs non expérimentés et représente 40% environ de l’entreprenariat dans la plupart des pays du monde.

Entreprenariat social ou non-marchant : il s’agit de l’entrepreneur dont l’objectif est de résoudre un problème commun, autrement dit, celui-ci est poussé par des raisons sociales dont la création de richesses, création des emplois pour les concitoyens, de nouveaux biens pour résoudre des déficits soit en quantité ou en qualité des biens, créations de valeurs ajoutées, innovations sociales (développement des énergies nouvelles, préservation de l’environnement, découverte de nouveaux vaccins ou encore de traitements pour des maladies endémiques, etc.).

Entrepreneuriat public : ce type concerne surtout les groupes de personnes engagées dans la fourniture de services au public, ce sont les collectivités, les municipalités, les ministères et autres services publics. Il s’agit là essentiellement de créer des ressources communautaires nécessaires au développement économique de la région. Cette forme d’entreprenariat est souvent pratiquée en collaboration avec des entrepreneurs sociaux qui sont soit les porteurs de projet, ou alors les accompagnateurs de projet.

Intrapreneuriat : cette notion est particulièrement liée aux entreprises privées. Celui-ci peut donc être défini comme l’ensemble des activités entrepreneuriales au sein même d’une organisation établie et cela consiste pour une entreprise à confier à un de ses cadres la mission de créer et développer un centre d’activité spécifique (nouvelle filiale, développement de nouveaux produits, création d’usines, déploiement à l’étranger). Ils sont donc ainsi dotés à un salarié dont les compétences sont avérées, les moyens financiers nécessaires au lancement et peut même être associé au capital, dans certains cas.

Extrapreneuriat ou essaimage : un autre terme dédié à l’entrepreneuriat salarié. C’est un phénomène qui est né dans les entreprises technologiques et innovantes. Il s’agit en effet de la création d’entreprise sur la base d’innovation ou de technologies développées au sein d’une organisation (centre de recherche, université, entreprise). Bien que ce ne soit  pas toujours le moyen de développement le plus efficace par rapport aux autres techniques, l’essaimage ou extrapreneuriat est considérée par des spécialistes attentifs au développement des entreprises comme un moyen de créer des emplois bien rémunérés et des emplois dérivés, de plus, cette forme de création d’entreprise peut générer jusqu’à 10 fois plus de retombées en terme de création d’emplois.

On peut néanmoins ressortir trois types d’essaimage selon la catégorisation de  Louis Jacques Filion :

  • Essaimage interne ou Spin-Off: un ou plusieurs membres du personnel de l’organisation Essaimante crée une entreprise à partir d’une technologie développée au sein de la même organisation.
  • Essaimage externe ou Spin-In: une entreprise est créée par un chercheur externe à l’organisation Essaimante mais en utilisant une technologie développée au sein de celle-ci.
  • Essaimage de sortie ou Spin-Out: l’entreprise est créée parce que l’organisation Essaimante ne veut plus de cette technologie.

Comment financer son projet d’entreprise ?

Un point dont fait face tout entrepreneur notamment soit au lancement du projet ou au alors lors de son développement. Le financement d’entreprise est une étape essentiel dans le projet entrepreneurial, il est décisif pour la réussite ou la mort d’un projet, mais ce n’est pas le seul ; nous y reviendrons plus bas.

La recherche de financement peut se faire soit en amont, à mi-parcours ou en avale selon les besoins du projet et les moyens à déployer pour sa mise en œuvre. Ainsi donc à la question de savoir s’il faut un capital de départ, cela dépend donc du type d’entrepreneuriat et des objectifs visés.

– Pour les entrepreneurs privés personnels il est recommandé d’avoir un capital de départ pour une raison simple : les investisseurs qu’ils soient des banques ou encore des business angels, ne financent pas de projets personnels. Cependant, des alternatives existent tout de même, soit passer par l’investissement social familial ou alors passer par le crowdfunding ou financement participatif. Ceci peut se faire soit après lancement du projet, ou avant lancement du projet. Si les besoins de financement se font sentir avant le lancement du projet, autrement dit si l’entrepreneur a un projet sur papier et n’a pas les moyens de commencer sa mise en œuvre, il peut faire recours à la donation crowdfunding ou reward crowdfunding qui consiste en des dons qui peuvent être des dons simples, des dons avec contrepartie (en échange d’un cadeau une fois que l’entreprise lance ses activités) ou encore des pré-ventes (ici, les donateurs achètent les produits sur la base de la confiance pour permettre sa production future).

– Pour ce qui concerne les entrepreneurs sociaux, comparés aux entrepreneurs personnels ont un avantage dans la recherche du financement  du fait de l’objet social. En effet les business angels plus que les banques seront plus tentés à investir dans la valeur ajoutée et à encourager des projets sur des thématiques visant le changement comme les énergies vertes, la protection de l’environnement etc… De plus les entrepreneurs sociaux n’ayant souvent pas pour première motivation de gagner de l’argent seront beaucoup plus enclin à une ouverture de capital voire même à se retrouver minoritaire en terme de parts sociales dans l’entreprise ce qui suscite donc de l’intérêt pour l’investisseur qui lui a pour objectif de rentabiliser son investissement.

– Les entrepreneurs publics ont quant à eux du fait que les projets sont au profit de la collectivité un fond public sur lequel ils peuvent compter cependant les entrepreneurs associés ne bénéficient pas forcement de manière systématique à cet avantage dans la mesure où la collectivité elle-même ne peut avoir recours à ce fond que pour les études d’avant-projet dans la plupart des cas, mais en tant qu’entrepreneur institutionnel, une municipalité bénéficie d’assez de crédit auprès des bailleurs de fonds. Ainsi, il devient plus facile pour se faire aider de recourir à des financements bancaires par exemple.

– Enfin les entrepreneurs chargés de mission pour les entreprises privées que ce soit dans le cadre d’un essaimage et de l’intrapreneuriat sont quant à eux financièrement plus à même conduire leurs projets grâce à un portefeuille financier directement mis à disposition par l’entreprise ou alors par le biais d’une banque d’investissement associée ou encore via des levées de fonds en bourse.

De l’entrepreneur au manager

Devenir entrepreneur - business

Le travail de l’entrepreneur ne s’arrête sans doute pas à la simple conduite et mise en œuvre d’un projet, il va bien au-delà. Un entrepreneur, c’est aussi le manager en herbe, c’est un futur dirigeant, c’est un leader ; et de ce fait il devient tout à fait claire que du projet naît l’entreprise, en effet la création d’entreprise est le but, mais la gestion d’entreprise est aussi une étape majeure, car il s’agit de conduire la deuxième phase, celle de pérenniser l’entreprise.

Des statistiques internationales effectuées dans les pays développés montrent que plus de 70% des projets d’entreprise sont des créations d’entreprises pour la plupart sous forme de start-up, 13% environ sont des réactivations et  17% sont des reprises. Ces mêmes statistiques font état de ce qu’environ 50% des entreprises nouvellement créées ferment les portes au bout de 5 ans ; principale cause : la mauvaise gestion. Ainsi les entrepreneurs ont deux choix qui s’offrent à eux :

– En tant que leader, celui-ci s’engage dès le lancement à garder les rênes de la direction, de ce fait, il dirige, organise, distribue les rôles, veille au recrutement des personnes ; bref, il s’assure de toutes les charges d’un manager. Cette forme d’organisation est surtout pratiquée par les auto-entrepreneurs qui pour la majorité détiennent la quasi-majorité des parts de l’entreprise ou alors la totalité et se constituent en entreprises unipersonnelles. Dans le cas d’entrepreneurs sociaux, le choix est très souvent porté sur la constitution en société à responsabilité limité où chacun est responsable à hauteur de son apport dans le capital social, ainsi l’entrepreneur peut se voir accorder la confiance de ses associés pour gestion de la société. C’est le cas pour les entrepreneurs institutionnels et les entrepreneurs mandatés par des entreprises.

– L’autre choix est celui d’embaucher un tiers (qui peut être choisi parmi les associés ou les employés) choisi pour ses compétences dans le domaine. C’est le cas pour la plupart des entreprises institutionnelles, ou encore des entreprises issues de l’essaimage ; les associés gardent un pouvoir décisionnel en se constituant dans le cas des sociétés par actions ou sociétés anonymes, en conseil exécutif chargé de valider les décisions de la direction générale.

Conclusion

L’activité entrepreneuriale étant orientée vers la création d’entreprise, de ce fait l’entrepreneur qu’il soit auto entrepreneur, entrepreneur institutionnel ou privé, a en commun cette envie de challenge, d’innovation et de croissance. Devenir entrepreneur, c’est en définitif se créer une voie dans les différentes proposées selon ses propres aspirations et ses moyens.