Travailler pour soi-même définit le statut d’entrepreneur indépendant. Ce mode de travail peut rimer avec liberté et beaucoup de monde souhaite devenir travailleur indépendant et ne plus travailler pour un employeur. Quelques précisions quant à ce statut d’indépendant s’imposent toutefois.
Définition du travailleur indépendant
Aucune définition précise n’existe, mais avant tout, être travailleur indépendant c’est ne pas être salarié d’une entreprise. C’est pratiquer son activité pour son propre compte et choisir ses conditions de travail.
Vous être travailleur indépendant à partir du moment où vous exercez à votre compte, quel que soit votre métier. Parmi les métiers que l’on peut citer, il y a : consultant freelance, plombier à votre compte, infirmière libérale, et cetera.
Sur le plan de la loi, si vous êtes travailleur indépendant, vous êtes chef d’entreprise. Plusieurs statuts sont possibles :
– Dirigeant de société (en SARL, EURL ou encore SAS…)
– Entrepreneur individuel (auto-entrepreneur ou non)
En bref, sous n’importe quelle forme juridique que ce soit, vous êtes travailleur indépendant lorsque vous travaillez en autonomie. Vous démarchez et élargissez vous-même votre clientèle et fixez vos tarifs sans contrainte. Vous êtes aussi décisionnaire de vos horaires et de votre environnement de travail. Tout cela, vous pourrez le mettre en place avec votre client, au moment de convenir avec lui d’un contrat de prestation de service.
Comment devenir travailleur indépendant
Si vous savez dans quelle branche vous voulez travailler et que vous souhaitez devenir indépendant, vous trouverez ci-dessous le parcours à suivre :
En premier lieu, jugez du potentiel de votre projet. Vous ne pouvez pas vous improviser travailleur indépendant. Vous devez pouvoir avoir accès à une clientèle, faute de quoi, votre situation financière va dégringoler. Avant de vous jeter dans l’aventure du travail indépendant, il faut que vous meniez une étude de marché afin de vous rendre compte de la viabilité de votre projet. Aussi, prévoyez de manière précise les fonds à mobiliser pour créer et faire vivre votre entreprise.
Ensuite, vous devez soulever des fonds. En fonction du métier que vous souhaitez faire à votre compte, cela peut s’avérer plus ou moins difficile. Effectivement, si vous envisagez de devenir coiffeur à domicile ou encore freelance, vous n’aurez pas beaucoup d’investissement à faire.
Par contre, pour ouvrir un restaurant par exemple, vous aurez besoin d’un budget initial très important. Pour ce faire, vous pouvez entre autres souscrire un prêt bancaire ou bien faire appel à une campagne de crowfunding. Aussi, des aides à la création d’entreprise existent, renseignez-vous afin de savoir auxquelles vous pouvez prétendre.
Par la suite, vous devrez choisir votre forme juridique. Elles sont plusieurs à s’offrir à vous. Vous pouvez être une société ou bien être auto-entrepreneur. De même, vous pouvez monter une EURL ou une SASU. Ce sont vos objectifs et vos attentes qui vont définir votre statut, ainsi que le régime fiscal qui vous correspondra le mieux.
Enfin, vous devrez vous plier aux formalités de la création d’une entreprise. Votre statut juridique fixera les modalités de création. Pour créer une société par exemple, vous devrez rédiger les statuts et l’immatriculer au Registre du Commerce et des Sociétés. Ces démarches peuvent demander un accompagnement de la part d’un professionnel, n’hésitez pas à vous faire aider.
Après avoir effectué toutes ces démarches, vous aurez le statut d’indépendant. Attention à bien vous renseigner sur les retombées de ce statut du point de vue social, par exemple en ce qui concerne votre régime de retraite ou encore votre couverture de santé.
Devenir travailleur indépendant, quelques exemples d’activités
Ouvrir un magasin
Si vous avez l’esprit commerçant, vous pouvez par exemple ouvrir un magasin. Reste à choisir ce que vous souhaitez vendre. Vous avez un large choix, qui va des chaussures et des vêtements à l’outillage et au mobilier, en passant par les loisirs créatifs ou encore les produits de beauté. À vous de choisir en fonction de vos préférences et connaissances.
Pour avoir un peu plus de sécurité, vous pouvez ouvrir une franchise. Être indépendant franchisé vous permettra d’avoir les investissements de la marque que vous représentez et vous apportera de la clientèle de par le marketing déjà mis en place. En contrepartie, si vous ouvrez une franchise, vous devrez fournir des apports personnels ; le paiement d’un droit d’accès en est un exemple.
Ouvrir un centre de soins
Si vous êtes adepte des soins du corps ou encore du domaine de l’esthétique, vous pouvez vous lancer dans un centre de soins. Cela peut aller du salon de coiffure à l’esthéticienne à domicile. Le plus est de créer un coin détente, et pour se faire le spa sera votre meilleur allié pour une offre complète.
Les activités hôtelières
Si vous aimez recevoir et avez le sens de l’accueil, vous pouvez accueillir les touristes. Ces derniers sont nombreux un peu partout en France et les manières de les recevoir sont variées. Vous pouvez ouvrir des chambres d’hôtes, des gîtes, des centres de vacances ou encore des hôtels ou des campings. Vous avec un choix très large pour devenir indépendant dans cette branche de l’hôtellerie.
Les commerces de bouche
Si vous aimez concevoir et être en contact avec la clientèle, tout comme le fait de travailler des produits frais, vous pouvez vous lancer dans le domaine des commerces de bouche.
De cette manière, vous pourrez suivre vos envies et devenir boucher, boulanger, pâtissier ou encore fromager, traiteur, etc. Certaines spécialités sont très en vogue comme par exemple les food-trucks ou encore les salons de thé. Vous avez un très large choix dans ce domaine pour devenir indépendant, et rien ne vous empêche d’en concevoir de nouveaux.
Les activités de prestation de services
Dans le cas où vous n’êtes pas très manuel mais avez un bon sens relationnel, vous pouvez penser aux prestations de services. Vous pouvez entre autres devenir consultant, et ce, quel que soit votre domaine d’activité.
Vous disposez dans les prestations de services d’un choix sans limites ou presque. Vos activités peuvent s’étendre de l’organisation événementielle jusqu’à l’ouverture d’une laverie automatique. Vous pouvez vous renseigner sur toutes les activités possibles et les statuts juridiques qui y sont rattachés.
Un avantage capital dans le fait d’être travailleur indépendant est que vous pouvez être libre de vos activités. Cependant, ce n’est pas sans risques. Pour devenir indépendant, si vous doutez de votre choix, vous pouvez trouver un bon compromis : une solution intermédiaire. Le partage salarial se situe à mi-chemin entre le statut d’indépendant et celui de salarié.
Quel régime social ?
Sur le plan juridique, le statut d’indépendant et celui de salarié sont opposés. Entre les deux, la différence est que le travailleur salarié est subordonné à un supérieur hiérarchique tandis que le travailleur indépendant ne l’est pas. C’est ce lien de subordination qui marque la différence entre les deux statuts. Le travailleur indépendant n’est pas soumis à l’autorité d’un chef qui lui dira quoi faire ou encore qui pourra surveiller le travail fourni.
Aussi, même si vous êtes indépendant, vous pouvez être, de manière sociale et fiscale « assimilé-salarié ». Cela vous permet d’avoir les avantages fiscaux et sociaux des personnes qui sont salariées, mais en gardant votre statut juridique de travailleur indépendant.
Dans la majorité des cas, les personnes bénéficiant de ce régime sont gérants égalitaires ou minoritaires dans le cadre d’une SARL. Ce régime vous permet aussi d’avoir la même protection sociale qu’un travailleur salarié. Cette couverture sociale peut être plus intéressante. Vous serez effectivement affilié au régime général de la sécurité sociale, ce qui est avantageux.
Si vous ne bénéficiez pas de ce régime « assimilé-salarié », vous serez affilié au RSI (régime social des indépendants). Ce dernier est moins complet que le régime général, il paraît donc moins sûr au premier abord. Cependant, vous pouvez grâce à lui vous créer une protection en fonction de vos besoins en souscrivant à des mutuelles complémentaires afin d’être couvert au mieux, voire même mieux que sous le régime général.
Quel statut juridique ?
Vous pouvez exercer une profession libérale comme agricole ou encore commerciale. Vous avez donc le choix entre bon nombre de statuts, aussi variés que les activités possibles en tant qu’indépendant. C’est à vous de faire le choix le plus approprié à votre activité et à vos besoins.
Souhaitez-vous limiter au maximum les formalités de création ?
Le point positif du régime de l’auto-entrepreneur est qu’il ne demande que très peu de formalités pour y accéder.
Souhaitez-vous entreprendre seul ?
Si vous voulez entreprendre seul, plusieurs solutions s’offrent à vous : l’EURL, qui est en réalité une SARL à un seul associé, ou bien la SASU, qui est une variante à une seule personne de la SAS. Afin d’être seul à la tête de votre activité, ce sont ces deux choix que vous avez. Pour cela, il convient donc d’entreprendre réellement seul, que ce soit pour le régime de l’auto-entrepreneur comme pour les statuts précédemment cités.
Souhaitez-vous protéger votre patrimoine personnel ?
Les statuts qui protègent le plus votre patrimoine personnel sont l’EURL, la SAS et la SASU. Effectivement, dans ces cas, votre responsabilité n’est pas supérieure au total de vos apports. Par contre, si vous êtes entrepreneur individuel ou bien auto-entrepreneur, votre responsabilité n’est pas limitée. C’est-à-dire que pour vos dettes professionnelles, vos biens personnels pourront être saisis par vos créanciers.
Souhaitez-vous faire fructifier votre activité comme vous le désirez ?
Si vous vous montez en tant qu’auto-entrepreneur, votre chiffre d’affaires sera limité. Si vous dépassez le seuil établi, vous prenez le risque de perdre le bénéfice de votre régime fiscal de votre micro-entreprise. Pour faire fructifier votre activité sans contrainte, vous devez opter pour un autre statut.
Les aides possibles
Pour créer votre entreprise, il est primordial que vous soyez convenablement renseigné sur les aides auxquelles vous pouvez prétendre. Effectivement, les travailleurs indépendants n’ont pas forcément de gros revenus. Une partie d’eux s’approchent même du SMIC, mais certaines aides existent.
Si vous êtes chômeur, vous pouvez bénéficier de l’ACCRE (aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise). Via ce système, pendant au moins six mois vos revenus sociaux sont renouvelés. Vous pouvez aussi avoir une aide financière pour l’Encouragement au développement d’entreprises nouvelles. Vous pouvez aussi prétendre à des réductions d’impôts spécifiques et enfin, vous avez accès gratuitement à des experts afin de vous orienter dans vos procédures.
Si vous êtes salarié, vous avez droit à un congé pour créer votre entreprise, qui peut durer jusqu’à deux ans (un an renouvelable une fois). De cette manière, si jamais votre projet n’aboutissait pas, vous retrouveriez votre poste de départ. Aussi, vous pouvez être dispensé de certaines cotisations si votre projet est monté en parallèle de votre activité salariée.
Entrepreneur indépendant : quelques conseils
Spécialisez-vous dans un secteur porteur
Après avoir réfléchi à vos capacités et choisi un service spécifique à proposer, vous devez faire le point sur les moyens à mettre en place pour mener à bien votre projet. Choisissez un domaine où la demande est en croissance, mais où le nombre de prestataires reste assez faible. On peut prendre ici l’exemple de certains employés en freelance qui ont vu leur activité exploser.
Entretenez votre réseau
Vous devez rester en lien avec les membres de votre réseau. Un conseil que vous devez suivre : soyez présent. Dans les conférences, les rassemblements où se rendent les personnes susceptibles de vous recruter. Parlez de ce que vous recherchez et de vos atouts. N’hésitez pas à reprendre contact avec d’anciens collègues, d’anciens employeurs, si cela peut servir votre activité.
Utilisez les moyens mis à votre disposition
Des sites internet regroupent les travailleurs indépendants et les employeurs. On peut citer à titre d’exemple lesjeudis.com. Ce site, à la différence des autres, fait payer un droit d’accès aux entreprises qui souhaitent recruter mais pas aux travailleurs indépendants qui s’y inscrivent. Ce site comptabilise plus de 300 000 inscrits et sa base contient 50 000 CV.
Faites-vous recommander par vos clients
Pour développer votre affaire, les recommandations sont votre principal atout, le bouche à oreilles reste encore la meilleure publicité que vous puissiez avoir. Prenez soin de vos clients habituels et faites-vous recommander par ces derniers. Vous pouvez démarrer un programme de fidélisation, avec des avantages pour les clients, notamment des bons d’achat s’ils parrainent un nouveau client. Vos clients vous seront ainsi plus fidèles et vous recommanderont à leurs amis.
Sous-traitez
Vous pouvez aussi sous-traiter vos services à de plus gros groupes ou autres professionnels indépendants dans votre branche. À titre d’exemple, vous pouvez laisser du travail que vous avez en trop à un confrère, qui vous en donnera aussi lorsque celui-ci en aura trop.
C’est un bon moyen de toujours rester à flots et d’enrichir votre CV si vous travaillez avec des firmes connues. Chacun est gagnant en fonctionnant de la sorte. La firme trouvera auprès de vous une main-d’œuvre un peu moins chère, plus disponible, et vous pourrez vous appuyer sur ses compétences et ses moyens pour vos gros projets.
Devenir entrepreneur indépendant requiert donc quelques éléments préparatoires qui peuvent être plus ou moins intenses selon le domaine vers lequel vous vous dirigez. Essayez de penser au maximum possible afin de ne pas vous retrouver au dépourvu une fois devant le fait accompli.
Entrepreneur, investisseur immobilier et passionné de liberté financière, j’ai accompagné des milliers de personnes à réussir sur internet au travers de formations en ligne, guides et coaching personnalisés.