Où créer mon entreprise ? Dans quel pays ouvrir ma boite ? Quel est le meilleur pays pour créer son entreprise ? Voilà des questions que se posent beaucoup d’entrepreneurs français pleins d’ambition et d’espoir, et qui sont à la recherche d’un milieu favorable pour développer leurs projets de rêve. Pour répondre à toutes ces questions, nous avons sélectionné 5 destinations qui offrent plusieurs avantages aux entrepreneurs, et où il est facile de créer son entreprise.

Créer une entreprise en Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande se caractérise par une forte stabilité politique et économique. Sur le plan politique, c’est un royaume du Commonwealth dont le chef d’Etat est la reine Elisabeth II représentée par un gouvernement.

Le cadre socio-économique

Sur le plan socio-économique, la Nouvelle-Zélande est l’un des pays les plus développés avec un taux de chômage de moins de 6% (2015) et un PIB par habitant de 37712 USD (2014). Le pays a connu une récession économique suite à la crise financière mondiale de 2008, et au gigantesque tremblement de terre de 2011. Depuis 2012, la Nouvelle-Zélande connaît une forte croissance économique suite aux réformes structurelles entamées par le gouvernement.

C’est également l’un des pays les plus ouverts au monde extérieur, et les plus favorables à l’entrepreneuriat, malgré sa taille de marché limitée (seulement 4.6 millions d’habitants). L’agriculture, l’industrie alimentaire, le secteur vinicole et le tourisme sont les principales activités économiques du pays.

Les conditions pour entreprendre en Nouvelle-Zélande

Pour créer une entreprise en Nouvelle-Zélande, il faut d’abord disposer d’un visa d’entrepreneur (Entrepreneur Work Visa) valable pour 3 ans et donnant accès à l’obtention d’un visa de résidence. Le visa d’entrepreneur donne droit à tout investisseur étranger de créer ou d’acheter une entreprise sur le territoire néo-zélandais.

Toutefois, pour obtenir ce visa, il faut que la valeur de l’investissement soit égale ou supérieure à 100000 NZ $ (Dollar Néo-Zélandais). De plus, il faut répondre à un ensemble de critères fixés par l’administration, comme l’expérience professionnelle, l’âge, la nature de l’activité, etc.

Les types d’entreprises en Nouvelle-Zélande

La procédure administrative de création d’entreprise prend en moyenne une seule journée. Les formes d’entreprises les plus courantes en Nouvelle-Zélande sont :

Sole Trader : c’est un statut similaire à l’entreprise individuelle en France et qui ne nécessite aucune procédure juridique pour démarrer. Il suffit d’obtenir les licences professionnelles relatives à l’activité, et de procéder à l’enregistrement de la profession ou du commerce.

Partnership : cette structure permet à plusieurs entrepreneurs de fonder une société sans entamer aucun processus juridique. C’est une forme simple qui convient à plusieurs activités, comme l’agriculture ou bien les professions libérales. Toutefois, les associés sont tous solidaires et responsables des dettes de l’entreprise.

Company : c’est également une forme qui permet à plusieurs personnes de fonder une société. En effet, cette structure est une personne morale distincte des associés et nécessite de suivre un processus juridique de création.

Créer une entreprise à Singapour

Singapour connaît un développement hors norme malgré sa législation très sévère. Cette cité-Etat du Sud-Est de l’Asie est en fait devenue un nouvel eldorado pour les entrepreneurs à la recherche d’une fiscalité avantageuse.

Le cadre socio-économique

Officiellement parlant, Singapour n’est pas un paradis fiscal, mais son attractivité et son climat favorable à l’entrepreneuriat incitent beaucoup d’investisseurs à migrer leurs capitaux pour y fonder des entreprises. Souvent considérée comme la “ville jardin” ou bien la “Suisse de l’Asie”, le pays séduit les plus grands groupes financiers du monde, et est en train de devenir un coffre-fort privilégié pour les banques internationales. C’est également un pays très ouvert aux étrangers qui représentent près de la moitié de sa population (environ 5 millions au total).

D’autant plus que Singapour offre une bonne qualité de vie et encourage la création de start-ups au point qu’elle est devenue la Silicon Valley de l’Asie. Grâce au niveau de sécurité élevé qui caractérise le pays, il est plus facile pour une femme entrepreneure par exemple de lancer son projet à Singapour. De plus, le pays offre une fiscalité très avantageuse pour encourager l’entrepreneuriat. Ainsi, le taux d’imposition maximal pour les sociétés est seulement de 17 % et le taux de TVA n’est que de 5%.

Les conditions pour entreprendre à Singapour

Pour créer une entreprise à Singapour, il faut impérativement obtenir le visa EntrPass. Pour être éligible à l’obtention de ce visa, l’entrepreneur doit présenter les documents suivants à l’administration :

  • Un business plan en moins de 10 pages incluant une étude de marché ainsi que les projections financières.
  • Un CV en anglais.
  • Tous les documents de support, et les certificats nécessaires à la production.
  • Un compte bancaire domicilié dans une banque singapourienne dont le solde est supérieur à 50000 USD.

Toutefois, il y a des activités interdites aux entrepreneurs étrangers, comme l’ouverture de restaurants, cafés, bars, night clubs, salons de massage, centres d’acupuncture et agences de recrutement.

Les types d’entreprises à Singapour

La forme d’entreprise la plus utilisée par les entrepreneurs étrangers est la “private company limited by shares”ou “Pte Ltd”. Le nombre des associés dans cette forme est compris entre 1 et 50, toutefois la loi à Singapour exige qu’au moins l’un des gérants soit de nationalité singapourienne, avec possibilité de détenir 100% des actions par un étranger.

D’autres formes sont mises à la disposition des entrepreneurs étrangers comme l’entreprise individuelle, l’entreprise privée, le partenariat général, le partenariat limité, et la société à responsabilité illimitée. Les start-ups sont également bien accueillies et encouragées dans cette “smart city“.

Créer une entreprise au Danemark

Le Danemark est une monarchie très stable au niveau politique, et qui dispose d’un cadre législatif et fiscal favorable à la création des entreprises. Selon la banque mondiale, le Danemark est le 3e pays au monde et le 1er en Europe en matière de facilité de création d’entreprises.

Le cadre socio-économique

Le Danemark est l’un des pays les plus riches d’Europe. Il offre une bonne qualité de vie avec l’un des PIB par habitant les plus élevés au monde (45514 € en 2014). Malgré la récession due à la crise de 2008, le pays a continué sa croissance grâce, notamment, à une forte consommation intérieure, et à une économie basée sur l’export. Le Danemark est un grand exportateur de produits alimentaires, et dispose de grandes ressources énergétiques. C’est également l’un des leaders mondiaux de la fabrication des éoliennes, et qui exporte une grande partie de sa production.

Le secteur des services est celui qui contribue le plus au PIB (environ 75%) et qui offre le plus d’emploi (environ 78%). L’Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont les principaux partenaires du Danemark, sa balance commerciale est typiquement excédentaire. Le taux d’imposition est de 22%, ce qui représente le 3e meilleur taux d’imposition en Europe après l’Irlande et la Suisse.

D’ailleurs, le système fiscal danois est très clair et largement accepté par les contribuables. D’autant plus que l’administration est flexible, et que la procédure de création d’entreprises peut se faire en ligne et sans l’obligation d’acte notarié. A noter également que la France a signé une convention avec le Danemark en matière de double imposition.

Les conditions pour entreprendre au Danemark

Pour créer une entreprise individuelle au Danemark, il faut fournir tous les documents relatifs au projet de création à l’administration danoise. Ainsi, l’entrepreneur doit donner des informations sur l’idée et la nature du projet, les prévisions budgétaires, les moyens financiers du foyer, et le niveau d’enseignement.

Pour créer une société au Danemark, il est recommandé de demander les services d’un cabinet spécialisé, car le système fiscal danois évolue très régulièrement. Néanmoins, dans tous les cas, il faut disposer d’un visa de travail et obtenir un permis spécifique.

Les types d’entreprises au Danemark

Les formes des sociétés les plus fréquentes au Danemark sont : la société anonyme (Aktieselskab A/S) et la société à responsabilité limitée (Anpartsselskab ApS).

  • Dans la société anonyme (Aktieselskab A/S), le capital minimal est de 500000 DKK. 25% du capital minimal doit être libéré à l’enregistrement. Les associés sont responsables dans la limite de leurs apports et doivent nommer un directeur général, et 3 administrateurs ou bien un conseil de surveillance.
  • La constitution d’une société à responsabilité limitée (Anpartsselskab ApS) requiert un capital minimum de 50000 DKK dont 25% doit être libéré à l’enregistrement. Cette forme est plus flexible et convient bien aux petites et moyennes structures.

Créer une entreprise à Hong Kong

Hong Kong est l’une des grandes places financières du monde. Cette ancienne colonie britannique qui a été récupérée par la Chine en 1997 bénéficie d’un statut privilégié et offre plusieurs avantages aux entrepreneurs.

Le cadre socio-économique

Hong Kong est à la porte des plus grands marchés mondiaux en termes de croissance économique et de nombre de consommateurs. Située à proximité de la Chine, du Japon, et de la Corée du Sud, c’est incontestablement la capitale asiatique des affaires. Politiquement, Hong Kong et sous administration chinoise, cependant, elle conserve son propre système juridique (largement inspiré de la jurisprudence anglaise), et offre une meilleure qualité de vie par rapport à la Chine continentale.

Le taux d’imposition sur les sociétés n’est que de 16.5%, ce qui fait de Hong Kong la meilleure place en termes d’allègement fiscal après l’Irlande et la Suisse. Les personnes physiques bénéficient également d’un taux d’imposition réduit égal à 15 % du revenu. Les ventes se font en général sans TVA, ce qui encourage la consommation. De plus, la circulation des capitaux et des affaires se fait d’une manière flexible et sans aucune imposition.

Les opérations offshores ne sont pas taxées à Hong Kong, et la taxe professionnelle n’existe pas dans la cité. La majorité des banques mondiales ont leurs sièges à Hong Kong, ce qui facilite les transactions et les opérations financières. Les start-ups et les jeunes entrepreneurs sont également encouragés à Hong Kong, et bénéficient de l’implantation de plusieurs accélérateurs et structures de soutien comme par exemple le programme Cyberport.

Les conditions pour entreprendre à Hong Kong

Entreprendre à Hong Kong est relativement plus facile qu’en France. D’ailleurs, beaucoup d’entrepreneurs français ont réussi leurs projets, et se sont bien installés avec leurs familles. En général, il faut obligatoirement obtenir un visa Investisseur Entrepreneur ou bien un visa Investisseur en Capital pour avoir la possibilité d’investir et de créer son entreprise à Hong Kong.

Les types d’entreprises à Hong Kong

La “Private company limited by shares”, ou société à responsabilité limitée, est la forme la plus commune des entreprises à Hong Kong. Le nombre d’associés peut être compris entre 1 et 50. La responsabilité des actionnaires est limitée aux montants de leurs apports. Il est tout à fait possible de créer sa société en ligne depuis son lieu de résidence avant d’obtenir les visas nécessaires et de partir à Hong Kong. Il est également possible de créer le compte bancaire de la société à Hong Kong ou bien dans un autre pays. Toutefois, il faut désigner un secrétaire de la société qui doit être un résident de Hong Kong.

Créer une entreprise en Irlande

L’Irlande est devenue une destination privilégiée pour beaucoup de jeunes entrepreneurs, et suscite la convoitise de plusieurs investisseurs français. C’est un pays qui encourage la création de start-ups et qui offre une fiscalité avantageuse. Les grandes sociétés américaines comme Facebook, Yahoo, Apple, Microsoft, et Google préfèrent également l’Irlande pour y installer leurs sièges sociaux européens.

Le cadre socio-économique

L’Irlande est membre de l’Union européenne et de la zone Euro, ce qui facilite les échanges avec les autres pays européens surtout au niveau de la TVA. C’est également un pays prospère et favorable à la création des entreprises et affiche l’un des PIB par habitant les plus élevés d’Europe (46232 € en 2015). Le gouvernement a lancé il y a quelques années un plan de développement économique visant l’attraction des investissements directs étrangers (IDE) qui a vraisemblablement apporté ses fruits.

Ainsi, le pays jouit d’une balance commerciale excédentaire due notamment à une forte activité industrielle exportatrice. L’industrie financière, ainsi que les recettes d’impôts sur les grandes multinationales participent considérablement à la forte croissance économique. Globalement, le secteur des services contribue à 72.8 % du PIB national et emploie plus de 76 % de la population active.

Sur le plan fiscal, l’Irlande offre plusieurs avantages. L’impôt sur les sociétés n’est que de 12.5 %, ce qui explique l’afflux des capitaux étrangers, spécialement des grandes multinationales américaines. D’ailleurs, le pays encourage l’implantation des start-ups qui sont exonérées de tous impôts durant leurs 3 premières années.

Les conditions pour entreprendre en Irlande

Aucune condition préalable n’est requise pour la création d’entreprise en Irlande sauf la disposition d’une autorisation du “Department of Justice, Equality, and Law Reform”.

Les types d’entreprises en Irlande

Le statut d’entreprise le plus utilisé en Irlande est la “Private Company Limited by Shares” ou “Pte Ltd”. Cette forme est l’équivalent de la société à responsabilité limitée en France. Le nombre possible des associés (personnes physiques ou morales) dans cette structure est compris entre 1 et 149. Un étranger peut détenir 100 % des actions, toutefois, il doit nommer au moins 1 directeur qui est résident européen.

Conclusion

Certainement, la mondialisation des affaires a facilité la circulation des entrepreneurs et des capitaux à travers le monde. Plusieurs pays offrent des avantages fiscaux afin d’encourager la création des entreprises et d’attirer les capitaux. La Nouvelle-Zélande, Singapour, le Danemark, Hong Kong et l’Irlande sont parmi les destinations les plus favorables à la création d’entreprises.

Il serait tout à fait astucieux de bénéficier des avantages fiscaux qu’offrent ces pays, cependant, il faut bien étudier le projet d’expatriation à tous les niveaux, culturel, social, et économique.

Le plus important est de disposer d’un réseau relationnel sur place, et de partir sur le terrain avant d’entamer le processus de création d’entreprise.