Skip to main content
Créer son entreprise

Entreprise créée : que faire ensuite ?

By septembre 21st, 2017No Comments14 min de lecture

Une fois leur entreprise créée, les choses sérieuses commencent pour les nouveaux dirigeants. Contrairement aux idées reçues, la vie entrepreneuriale n’est pas toujours synonyme de vie aisée. En revanche, la réussite professionnelle nécessite le développement de plusieurs qualités techniques, managériales, et psychologiques. Voici donc la recette pour réussir dans les affaires.

Entreprise créée ? Continuez d’apprendre !

De manière générale, il est possible d’évaluer la compétence d’un entrepreneur sur trois niveaux : son savoir, son savoir-faire, et son savoir-être. Le développement de l’un, ou de l’ensemble de ces trois aspects, permet d’améliorer ses compétences d’une manière significative.

D’ailleurs, l’une des missions principales de l’entrepreneur est de mettre en œuvre son savoir pour concevoir et développer des produits commercialisables. Or, sa capacité à innover s’explique largement par son niveau de formation (savoir), son domaine d’expertise (savoir-faire), et son réseau relationnel (savoir-être). D’où l’importance pour un entrepreneur de continuer d’apprendre même après la création de son entreprise.

Certes, la gestion d’entreprise nécessite beaucoup de temps, mais c’est grâce à l’apprentissage continu qu’on peut améliorer ses méthodes de gestion. D’autant plus que pour s’adapter aux évolutions des marchés ainsi qu’aux changements socio-économiques, il est primordial de continuer d’apprendre. Pour ce faire, de nombreux dispositifs de formation continue sont accessibles et permettent d’accroitre l’efficacité professionnelle du chef d’entreprise.

La lecture des livres et de revues spécialisées est également un moyen très efficace pour améliorer le savoir de l’entrepreneur. D’ailleurs, les plus grands entrepreneurs du monde comme Bill Gates, Elon Musk ou Warren Buffet sont connus pour être des grands bouquineurs. En outre, le savoir-faire de l’entrepreneur peut être amélioré en développant son expertise technique relative à l’activité exercée.

Par ailleurs, être discipliné et bien équilibré psychologiquement sont des facteurs de réussite qui garantissaient le développement du savoir-être du chef d’entreprise. En définitive, le gain en compétences se traduit toujours par le développement d’une sagesse entrepreneuriale, laquelle permet de s’adapter rapidement aux changements et de franchir les obstacles.

Prospecter de nouveaux clients

Pour réussir et pérenniser son entreprise, l’entrepreneur doit garder à l’esprit que sa mission principale est de vendre. Or, pour vendre ses produits ou services, il doit d’abord développer une offre innovante et trouver des clients. Pour ce faire, il est important de connaitre son marché et d’adapter sa stratégie commerciale en fonction des besoins de ses clients. En principe, les premières ventes sont les plus difficiles pour une entreprise.

D’un côté, l’expérience client n’est pas assez suffisante pour détecter les forces et les faiblesses réelles du produit. D’un autre côté, le contexte concurrentiel est relativement plus difficile pour un nouvel entrant. L’entrepreneur doit donc doubler d’efforts pour fidéliser ses clients existants mais surtout pour prospecter de nouveaux clients. De nos jours, les canaux de promotion et de distributions ont évolué d’une manière impressionnante. Ainsi, il est dorénavant plus facile de prospecter via les nouveaux outils qu’offre le web.

La jeune entreprise doit soigner sa présence sur Internet. Elle doit donc bien travailler le référencement de son site web afin d’être accessible au maximum de prospects. La présence sur les réseaux sociaux et le Mailing List sont aussi des moyens incontournables pour transformer des prospects en clients. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard que même les grandes multinationales se focalisent sur l’amélioration de leur présence sur le web !

Développer son réseau professionnel

La croissance d’une entreprise a tout à voir avec le développement d’un bon réseau professionnel. En effet, la performance commerciale et l’optimisation des processus d’achats et de ventes sont des enjeux cruciaux pour toute entreprise. Trouver de bons fournisseurs par exemple, et entretenir des relations d’affaires avec eux, permet d’avoir des conditions d’achat plus favorables.

De même, la recommandation d’affaires est toujours payante et permet de vendre mieux, et plus facilement. Ces deux facteurs ont un impact positif sur la trésorerie et permettent à l’entreprise de créer de la valeur. Le réseautage professionnel ou networking représente donc la pierre angulaire de toute stratégie commerciale. Or, ce sont bien les contacts professionnels qui constituent le carburant du networking. Il est donc important de saisir toutes les occasions permettant de contacter d’autres entrepreneurs du même secteur d’activité ou non.

Au sens plus global, il convient d’investir son temps pour bâtir et entretenir un réseau professionnel solide le plus rapidement possible. Cela exige d’améliorer ses compétences relationnelles pour être reconnu dans son entourage comme un entrepreneur professionnel, rigoureux, et bien organisé. Autrement dit, il faut sortir de sa zone de confort pour contacter d’autres personnes et avoir le sens du partage. Certes, le développement d’un bon réseau relationnel nécessite beaucoup de temps et d’effort, mais le jeu en vaut la chandelle !

Optimiser la gestion financière de son entreprise

Le manque de compétences en matière de gestion financière est l’une des causes principales de la faillite des entreprises. D’après un rapport de la Compagnie Française d’Assurance pour le Commerce Extérieur (Coface), plus de 58.970 entreprises françaises ont déclaré faillite en 2016. Il est donc important pour un entrepreneur de disposer de tout le savoir-faire nécessaire pour gérer son entreprise efficacement.

En principe, une bonne gestion d’entreprise passe nécessairement par l’optimisation de ses dépenses et de ses recettes. L’entrepreneur doit établir un plan de financement pertinent et élaborer une série de tableaux de bord et d’indicateurs de gestion.

En faisant ainsi, il peut à tout moment avoir une meilleure visibilité sur l’état et l’évolution de sa trésorerie. A cet égard, il est important de faire très attention au « burn-rate ». Il s’agit d’un indicateur qui montre la vitesse de consommation des liquidités dans une entreprise. Par exemple, une entreprise qui a un burn-rate de 20 K€ et dispose de 100 K€ pourrait vivre seulement 5 mois. Ce ratio est donc particulièrement critique pour les entreprises qui ne dégagent pas encore de profit.

Une bonne planification ainsi que l’optimisation des couts et des ressources sont donc des facteurs importants en matière de gestion financière. D’autant plus qu’il faut faire très attention aux délais de paiements accordés aux clients. Il est toujours plus sain de privilégier un encaissement rapide de ses factures. Même avec un excellent CA, une entreprise peut faire faillite si sa trésorerie est négative à cause des retards de paiement.

Adhérer à un centre de gestion agréé

Après la création de leur entreprise, beaucoup de nouveaux dirigeants se demandent sur l’utilité d’adhérer à un centre de gestion agréé. Certes, cette démarche n’est pas obligatoire, mais elle offre plusieurs avantages sur le plan fiscal. Un centre de gestion agréé (CGA) est un organisme associatif qui offre une aide technique au niveau de la gestion d’entreprise. Les centres de gestion agréés sont répartis sur l’ensemble du territoire et sont administrés par des organismes consulaires et des experts-comptables.

Quel que soit son régime d’imposition, toute entreprise commerciale, industrielle, ou artisanale peut adhérer à un CGA. Cependant, seules les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu peuvent bénéficier des avantages fiscaux. Les adhérents d’un centre de gestion agréé ne sont taxés que sur la base de leur bénéfice imposable. Ils bénéficient également d’une réduction d’impôt pour frais de comptabilité et de gestion. Par contre, les entreprises non-adhérentes sont soumises à une majoration de 25% du bénéfice imposable.

En outre, les nouveaux adhérents à un CGA sont dispensés des pénalités relatives aux infractions fiscales. En contrepartie de ces avantages, les adhérents sont tenus de respecter certaines obligations. En effet, ils doivent fournir tous les documents nécessaires à l’établissement d’une comptabilité sincère (bilan, compte de résultat, annexes). Ils sont également obligés d’accepter les règlements par chèques. En outre, ils doivent autoriser le CGA à transmettre les documents comptables de leurs entreprises à l’administration fiscale.

Se fixer des objectifs et les atteindre une fois l’entreprise créée

Entreprise créée - objectifs

Entreprendre c’est se fixer des objectifs et les atteindre. Si l’on accepte l’idée qu’un projet ne peut réussir qu’en atteignant ses objectifs, alors il faudra s’assurer que ces derniers sont bien élaborés. En effet, si l’objectif est irréaliste, ou peu ambitieux, il y’a de fortes chances qu’il ne sera pas atteint. D’autant plus qu’un objectif réalisable doit viser un résultat à atteindre et définir des moyens et des délais pour l’exécution. La description de l’objectif doit clairement contenir des actions concrètes et bien formulées.

En principe, un objectif pertinent doit être SMART. Certes, SMART veut dire intelligent, futé, mais c’est aussi un acronyme de : Spécifique, Mesurable, Acceptable, Réaliste, et Temporel. Ainsi, un objectif pertinent est d’abord spécifique, précis, et facile à expliquer. Il est également mesurable par des indicateurs spécifiques, acceptable par l’ensemble des collaborateurs, réaliste, et fixé dans le temps. L’objectif est donc inscrit dans un calendrier avec date de début, de fin, ainsi que de contrôles.

Après la définition des objectifs, il convient d’élaborer une série d’indicateurs pour mesurer la progression pour atteindre les valeurs cibles. L’indicateur de mesure ainsi que la valeur cible doivent être quantifiés afin de pouvoir juger les résultats obtenus. Il convient d’établir un plan d’actions solide pour mettre en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs de l’entreprise. Cela dit, le plan doit prévoir la mise en place d’actions correctives permettant de recadrer la progression de réalisation des objectifs.

Apprendre à concilier vie privée et vie professionnelle

Etre entrepreneur c’est également savoir gérer sa vie privée et sa vie professionnelle. Cela amène à trouver le juste milieu entre les deux univers et savoir garder toujours l’équilibre. Pourtant, le juste milieu des choses est souvent le plus difficile à trouver. L’envie de réussir dans son projet l’emporte sur le reste et finit par s’intensifier davantage avec le temps. De plus, les problèmes professionnels de tous les jours dépassent le cadre de l’entreprise et affectent la vie familiale de l’entrepreneur.

Ce qu’il faut bien savoir c’est que le déséquilibre risque d’avoir des conséquences graves sur la santé physique et psychologique. Le surmenage, la fatigue et le stress qui en résultent peuvent entrainer d’autres dysfonctionnements organiques. D’autant plus que le déséquilibre entre vie privée et professionnelle a des conséquences négatives sur la productivité même de l’entrepreneur.

Pour toutes ces raisons, il vaut mieux apprendre à réconcilier vie personnelle et vie professionnelle. Cela commence par établir des frontières claires entres les deux sphères. Les activités professionnelles avec tous les problèmes qui les accompagnent ne doivent pas dépasser le cadre du travail. De même, les problèmes personnels ne doivent pas dépasser le cadre privé et affecter le rendement professionnel de l’entrepreneur.

De toute évidence, il est difficile de se fixer des limites du premier jour. Néanmoins, une bonne organisation permet de mieux gérer les contraintes relatives à l’activité professionnelle sans pour autant affecter la vie privée. Une chose est certaine, tous les entrepreneurs qui réussissent bien dans leurs projets ne sacrifient jamais leur vie privée !

Une fois l’entreprise créée : se focaliser sur les activités productrices

Entreprise créée - spécialisation

En tant que nouveau chef d’entreprise, l’entrepreneur a tendance à l’hyperactivité. Il essaie de tout faire lui-même que ce soit les activités prioritaires ou les autres activités secondaires. Cette approche est un signe d’une mauvaise gestion et peut avoir des conséquences négatives sur la rentabilité de l’entreprise. En effet, un entrepreneur qui ne sait pas prioriser ses tâches ne peut pas gérer et rentabiliser efficacement son temps. Cela se traduit par un manque à gagner important et par un déséquilibre qui affecte l’accomplissement des tâches prioritaires.

Or, si nous analysons les activités d’une entreprise, nous constatons que la plupart des tâches peuvent être externalisées ou déléguées. Pratiquement toutes les tâches administratives telles que la comptabilité, le secrétariat, les appels téléphoniques…etc. peuvent être sous-traitées. D’autres tâches internes de l’entreprises peuvent également être déléguées à d’autres collaborateurs. En sous-traitant les tâches administratives à d’autres entreprises spécialisées, l’entrepreneur peut se concentrer sur son cœur de métier.

Cela permet également à l’entrepreneur de se focaliser sur l’essentiel notamment le développement de la stratégie commerciale et la vente. D’autant plus que le recours à l’externalisation permet de réduire les coûts et d’optimiser la gestion de ses ressources humaines. Cela dit, il faut être attentif à ne jamais confier les fonctions stratégiques de l’entreprise à un tiers. Ces tâches donnant accès à des informations sensibles sur le cœur de métier de l’entreprises doivent être toujours exercées en interne.

Entreprise créée : conclusion

Une entreprise créée doit apporter de la valeur pour survivre et prospérer. En adoptant une approche managériale adéquate, le créateur d’entreprise peut optimiser ses ressources et ses dépenses. De plus, il doit toujours continuer d’apprendre, se fixer des objectifs et les atteindre, et surtout savoir concilier vie privée et vie professionnelle.